Monde : les prix alimentaires continuent d’augmenter dans 93,8 % des pays à faible revenu (Banque mondiale)

Denrées alimentaires

Les prix alimentaires continuent d’augmenter dans 93,8 % des pays à faible revenu, 89,1 % des pays à revenu intermédiaire inférieur et 83 % des pays à revenu intermédiaire supérieur. C’est ce qu’indique une récente note d’information de la Banque mondiale.

Faisant le point sur la sécurité alimentaire, la Banque mondiale renseigne que le niveau record des prix alimentaires est à l’origine d’une crise mondiale qui va plonger plusieurs millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté et aggraver la faim et la malnutrition, menaçant des gains durement acquis en matière de développement.

Selon cette note d’information, la guerre en Ukraine, la désorganisation des chaînes d’approvisionnement et les répercussions persistantes de la pandémie de Covid-19 réduisent à néant plusieurs années de progrès sur le front du développement, tandis que les prix alimentaires atteignent des niveaux records.

« Le renchérissement de l’alimentation pénalise plus durement les habitants des pays à revenu faible et intermédiaire, qui consacrent une part plus importante de leurs revenus à ces dépenses que les populations des pays à revenu élevé. », peut-on lire dans la même note d’information publiée par la Banque mondiale.

La situation dans le monde

D’après la Banque mondiale, l’inflation des prix alimentaires intérieurs reste élevée à travers le monde. Les données disponibles entre avril et juillet 2022 font état d’une forte inflation dans la quasi-totalité des pays à revenu faible et intermédiaire : 92,9 % des économies à faible revenu, 92,7 % des économies à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et 89 % des économies à revenu intermédiaire supérieur ont enregistré des taux d’inflation supérieurs à 5 %, un grand nombre d’entre elles affichant même une inflation à deux chiffres. La part des pays à revenu élevé touchés par la montée de l’inflation a également augmenté sensiblement : environ 83,3 % d’entre eux connaissent une inflation des prix alimentaires.

À la date du 11 août 2022, indique la note d’information, l’indice des prix des produits agricoles était supérieur de 1 % par rapport au niveau observé deux semaines auparavant.

Quant aux cours du maïs et du blé, ils sont 2 % plus élevés qu’en janvier 2022, et ceux du riz supérieurs de 6 % environ. Par rapport aux prix moyens enregistrés en janvier 2021, les cours du maïs et du blé affichent une hausse de 20 %, et ceux du riz une baisse de 16 %.

Selon la dernière édition du rapport Commodity Markets Outlook publiée par la Banque mondiale au mois d’avril 2022, la guerre en Ukraine modifie la physionomie des échanges, de la production et de la consommation des produits de base, ce qui devrait maintenir les prix à des niveaux historiquement élevés jusqu’à la fin de l’année 2024, aggravant ainsi l’insécurité et l’inflation alimentaires.

« On assiste depuis le début de la guerre en Ukraine à une vague de mesures sur les exportations et les importations de denrées. La crise alimentaire mondiale a été en partie aggravée par l’intensification des restrictions commerciales mises en place par les pays dans le but d’accroître l’offre intérieure et de faire baisser les prix. À la date du 11 août, 23 pays au moins avaient imposé 33 interdictions d’exportation sur certains produits agricoles et sept pays avaient adopté 11 mesures de restriction des exportations. », souligne la note d’information de la Banque mondiale.

Via Zoom-Eco

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