Mme Blandine Inianga, Chef de Service Genre, Enfant et Famille pour le territoire de Muanda porte plainte contre l’AT.

Chantal Yelu Mulop, Conseillère spéciale du chef de l’état chargée de la jeunesse et des femmes

Humiliée et frustrée pendant la célébration du mois de la femme

Mme Blandine Inianga, Chef de Service Genre, Enfant et Famille pour le territoire de Muanda porte plainte contre l’AT.

Alors que les femmes du monde entier, en particulier celles de la RDC étaient à l’honneur au cours du mois de mars, dans la province du Kongo central, particulièrement en territoire de Muanda, l’Administrateur du territoire a.i Simon Lumbanzila Ndwakulu s’est comporté en bourreau des femmes, les traitant comme des personnes de bas étage à travers des injures et autres formes d’intimidation.
A titre d’illustration, Mme Blandine Inianga Mbandinga, Chef de Service Genre, Enfant et Famille pour le territoire de Muanda, a été violemment vilipendée pour avoir voulu défendre la cause de la femme. Dans une correspondance adressée à Madame le Chef de Division du Genre Enfant et Famille du Kongo Central à Matadi avec copies réservées à plusieurs autorités du pays, elle s’est dite victime des injures publiques et d’un traitement humiliant et dégradant de la part de l’Administrateur du Territoire a.i (AT) de Muanda dans son bureau de travail, en présence des quelques témoins dont M. Thierry, Comptable du territoire de Muanda ; Mme Getou Nyota du Genre et Mme l’Administrateur du territoire adjointe (ATA), Amina Panda.
A en croire la plaignante, tout a commencé par une séance de travail avec M. l’Administrateur du territoire, en rapport avec les activités du mois de la Femme dans cette contrée, suivant les instructions de la hiérarchie se trouvant à Matadi, par rapport à l’implication des administrateurs du territoire. Pendant que l’Administrateur du territoire signait les invitations, demandes d’assistances, la libération des femmes des entreprises pour la date du 08 mars, le comptable du territoire est entré subitement muni d’une farde. « C’est à cette occasion que Mme l’ATA qui est présidente des activités du mois de mars, posa une question qui ne me concernait pas sur les loyers des A.T, pendant que lui, était préoccupé à signer les documents. Les deux autorités parlaient avec le comptable du territoire. Du coup, l’AT a.i me regarda et commença à m’injurier jusqu’à nous chasser de son bureau», s’est indignée la plaignante, se disant dépassée par cette situation embarrassante, qui viole ses droits en tant que travailleuse, fonctionnaire de l’Etat, collaboratrice de l’AT en matière de Genre, personne humaine et femme, surtout en cette période où les femmes se battent pour la défense de nos droits. Comme si cela ne suffisait, Mme Blandine Inianga s’est vue collée une demande d’explication en date du 5 mars. Dans sa réponse à cette demande d’explication, elle a fait savoir à l’AT que sa présence lors de la réunion du 1er mars n’était pas fortuite, mais plutôt pour des raisons purement professionnelles relatives à la préparation de la journée internationale de la Femme. « Je suis profondément émue et touchée par toutes les allégations reprises dans votre lettre. En aucun moment de toute ma carrière professionnelle, je ne saurais commettre une telle indélicatesse dans mes relations interprofessionnelles avec mes chefs hiérarchiques. Pour preuve, mon dossier administratif ne comporte aucune réprimande quelconque dont vous faites allusions. Votre constat sur ma gestuelle et ou expression faciale, est loin d’être un manquement de respect à votre autorité car de mon éducation de base, je ne peux en être auteur. Pour votre gouverne, j’étais plutôt dérangée par la santé ce jour-là. Et ce que vous qualifiez de mimique vous indignant, c’était juste une réaction physiologique de suite d’un éternuement par moi manqué. Par ailleurs, si ce geste vous avez indigné ou mal interprété par votre autorité, je vous en présente mes sincères excuses et vous promet de veuillez toujours sur mes faits et gestes à chaque fois que j’aurai l’occasion de me présenter dans vos installations », avait-elle respectueusement écrit à son chef hiérarchique, qui n’est autre que l’Administrateur du territoire a.i.

Dénoncer toutes les formes de violence faites à la femme
Au regard de tout ce qui précède, Mme Blandine Iniangi a trouvé mieux de dénoncer le comportement de l’AT et ce, conformément à la recommandation de la Cellule d’Etudes et de la planification de la promotion de la femme et l’enfant (CEPFE), qui est un service public du Ministère de Genre, Enfant et Famille, créé par l’ordonnance présidentielle n° 7/770 du 20 novembre 2007, en collaboration avec l’ONU, UNPA et autres, qui donne aux femmes le droit de dénoncer toutes les formes des violences faites à la femme. « C’est pourquoi, je formule cette dénonciation à l’encontre de M. l’AT a.i de Muanda, Simon Lumbanzila Nduakulu, qui s’inscrit dans le cadre de la vision du président de la république, Chef de l’Etat, Son Excellence FelixAntoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, celle de la concrétisation de la parité homme – femme dans les institutions publiques et dans les instances de prise de décision (Cfr. Art 14 de la constitution de la RDC. Je me sens très frustrée et humiliée de poursuivre cette lutte », a argumenté Mme Blandine Inianga Mbandinga dans sa lettre de dénonciation avec ampliations à toutes les autorités du pays.
Une autre correspondance sera lancée incessamment à Mme Chantal Yelu Mulop, Conseillère Spéciale du Chef de l’Etat en charge de la Jeunesse et Lutte contre les Violences faites aux femmes, qui a toujours persisté sur son engagement à faire de la lutte contre les violences faites aux femmes, son cheval de bataille. Dans une déclaration-bilan faite en décembre 2020, elle avait renouvelée son engagement à poursuivre la vision du Chef de l’Etat, dit-elle, celle de construire un Congo où les hommes et les femmes accèdent de manière égale à toutes les ressources et opportunités et où règne la Tolérance zéro aux violences sexuelles et basées sur le Genre. C’était à l’occasion du lancement par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, de la campagne « Tolérance zéro immédiate contre les crimes des violences sexuelles et basées sur le genre », allant de 2021 à 2023.

Dephil Philippe Lipo

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