Une Messe des suffrages en faveur des femmes victimes des atrocités dans l’Est de la République démocratique du Congo, a été organisée, samedi, à la Cathédrale de Notre-Dame de Lingwala par l’archidiocèse de Kinshasa, a constaté l’ACP.
«Je suis heureux de me retrouver devant les mamans catholiques venues des différentes paroisses de l’archidiocèse de Kinshasa pour vous offrir cette eucharistie en action de grâce des toutes les femmes et filles victimes des atrocités commises par le M.23 sous couvert de l’armée rwandaise dans la partie orientale de notre pays. J’apprécie à sa juste valeur cette initiative d’exprimer notre solidarité à l’égard de ces femmes et plus proches encore celles de Kinshasa et du territoire de Kwamouth à Mai-Ndombe », a déclaré lors de son homélie, l’Archevêque de Kinshasa, le cardinal Fridolin Ambongo.
« Nous implorons l’intervention, la miséricorde et la bénédiction de Dieu sur ces femmes et filles qui souffrent dans leurs corps et âmes. A travers ce geste d’amour qui jaillit la profondeur de nos cœurs en célébrant avec joie cette liturgie de carême, je vous demande d’associer leurs souffrances et angoisses à celles de notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix tel que repris dans le livre de Hébreux 13 :3 », a-t-il dit.
Dénonçant la guerre injuste imposée par l’armée rwandaise sous couvert du M.23, l’Archevêque métropolitain de la ville de Kinshasa a déclaré que ‘’le Congo n’est pas un pays à vendre, ni à diviser. Nous devons appliquer un comportement responsable’’.
Des « mamans » catholiques de Kinshasa plaident pour le retour de la paix en RDC
Par ailleurs, la présidente du mouvement des mamans catholiques de l’archidiocèse de Kinshasa, Mme Carine Ngiama, a expliqué que cette messe avait pour objectif d’exiger silencieusement sans condition le retour de la paix et de la sécurité sur toute l’étendue de la RDC particulièrement dans sa partie orientale.
« Selon les rapports des ONG locales, nationales et internationales, le M-23 a causé plusieurs morts. Voilà pourquoi entant que femmes, nous avons manifesté notre mécontentement face au silence de la communauté internationale et pensons que notre pays ne se libérera pas de cette affaire sans la participation maximale de la femme quel que soit son âge, son statut social, son état civil, sa culture religieuse », a-t-elle renchéri.
«Nous demandons aux autorités du pays de regarder nos têtes couvertes en blanc et des chapelets en mains, c’est tout un message que nous leur transmettons pour la restauration de la paix en RDC », a soutenu Mme Yvette Loki, membre de la paroisse Saint Augustin de Lemba.
ACP