L’Angola prend une nouvelle fois les devants dans la recherche d’une issue pacifique au conflit à l’Est de la RDC. Sous l’impulsion du président João Lourenço, un dialogue entre le gouvernement congolais, l’AFC et le M23 s’organise.
Après plusieurs tergiversations, Kinshasa a clarifié sa position en annonçant sa participation à ces discussions directes.
Tina Salama, porte-parole de la Présidence congolaise, a confirmé cette décision à l’agence Reuters ce dimanche, tout en restant prudente sur la composition de la délégation congolaise.
“À ce stade, nous ne pouvons pas dire qui fera partie de la délégation”, a-t-elle déclaré. Cette annonce marque un tournant dans la crise, alors que le gouvernement congolais avait jusque-là privilégié une approche militaire face aux rebelles du M23, soutenu par Kigali selon Kinshasa.
Dans ce contexte, certaines inquiétudes émergent quant aux relais médiatiques des forces adverses. Certains organes de presse sont accusés de complicité avec l’ennemi, à l’instar des certains journalistes, qui seraient déjà à Goma pour recruter des journalistes en vue de renforcer leur communication. Une situation qui suscite des interrogations sur les stratégies d’influence autour du conflit.
Avec ce dialogue sous médiation angolaise, une lueur d’espoir s’ouvre pour une désescalade des tensions dans la région du Nord et du Sud-Kivu. Toutefois, de nombreuses questions subsistent : quelles seront les exigences de chaque partie ? Jusqu’où le gouvernement congolais est-il prêt à aller pour obtenir une paix durable ? La suite de ces pourparlers en dira long sur l’issue de cette initiative diplomatique.
Glad NGANGA