Les importations de l’électricité en RDC sont exonérées depuis 2015

Les importations de l’électricité sont formellement exonérées en République démocratique du Congo, conformément aux décrets signés par l’autorité gouvernementale compétente pour pallier au déficit dans le secteur, selon plusieurs éditions du Journal officiel consultées samedi par l’ACP.

Le premier acte qui consacre l’exonération des droits de douane est le décret portant le numéro 15/009 du 28 avril 2015, publié dans le Journal officiel de la RDC. Le second porte le numéro 18/054 du 27 décembre 2018, et le dernier retrouvé porte le numéro 23/116 du 18 novembre 2023.

Le Journal officiel de la RDC reprend tous les actes juridiques pris par des autorités habilitées, les rendant opposables aux tiers.

Les pouvoirs publics eux-mêmes doivent respecter les actes qu’ils ont pris pour résoudre des problèmes qui n’ont perdu ni leur actualité encore moins leur pertinence.

Besoins chiffrés à plus de 8.000 MW

Jusqu’à ce jour, la RDC n’a pas encore amélioré sa capacité de production d’électricité.

Selon des études qui intègrent des projections réalistes essentiels pour cet immense pays de 2.345.410 km2, il faut produire plus de 8.000 mégawatts d’électricité.
A ce jour, la production ne dépasse est évaluée à un plafond de 2.760 mégawatts.

Le plus grand barrage, avec une capacité installée de 1.775 pour les deux barrages d’Inga peine à atteindre sa pleine capacité. Le déficit est toujours important.

L’objectif recherché n’était donc pas de favoriser une entreprise au détriment du Trésor public.

Il était question de rendre attractif, l’importation de l’électricité vers la RDC, face à d’autres demandeurs comme l’Eskom sud-africain.

Les industries locales souffrent sérieusement face à ce déficit préjudiciable en énergie électrique.

D’ailleurs, la RDC perd énormément dans le classement du climat des affaires à cause de ce déficit de desserte en électricité.

« L’application d’une mesure gouvernementale ne peut pas être synonyme de détournements« , a réagi auprès de l’ACP un avocat d’affaires.

ACP

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