Les foyers améliorés de plus en plus utilisés à Kinshasa

Les foyers améliorés de plus en plus utilisés dans certains ménages de la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) où les coupures intempestives de l’électricité mêlées aux difficultés financières, ont contraint à une discipline dans les dépenses quotidiennes.

« La braise est un élément nécessaire dans la cuisson des aliments. Si on a la possibilité de s’en servir en petite quantité grâce à un brasero comme celui-ci, c’est une très bonne chose. Vous savez, le panier de la ménagère n’est plus ce qu’il était il y a quelques années. Il a été réduit au sachet de la ménagère. De nos jours il faut beaucoup de calculs pour offrir à ses enfants un repas digne de ce nom. Or les prix des produits alimentaires ne font que grimper sur le marché», a déclaré la ménagère Antoinette Kangala, tenancière d’un restaurant de fortune dans la commune de Lingwala.

La coiffeuse Zizi Luyeye qui habite la commune de Bumbu est, non seulement de cet avis, mais elle pense que le « brasero économique » est le moyen plus sûr pour contourner les coupures intempestives du courant électrique à Kinshasa. « L’électricité n’a jamais été permanente dans nos maisons. S’il faut compter sur les réchauds, on ne saura pas faire la cuisson pour nos familles », a-t-elle affirmé.

Mais ces braseros dont l’usage s’est imposé dans bon nombre des ménages à Kinshasa, n’est pas toujours à la portée de toutes les bourses. « C’est bien parce que c’est économique, mais ça coûte cher. Tout le monde ne sait pas s’en procurer, vu le prix », a, pour sa part, fait savoir Christine Maliba, vendeuse des fruits au marché Muselu dans la municipalité de Bumbu.

Du côté des fabricants, on estime que ces braseros ne coûtent pas les yeux de la tête, surtout qu’il y en a de plusieurs dimensions adaptées à toutes les bourses.

Actuellement nous utilisons les tôles de véhicules abandonnés. C’est plus durable et surtout économique pour la quantité de braises. « Actuellement nous utilisons les tôles de véhicules. C’est plus durable et surtout économique pour la quantité de braises à utiliser. Les prix varient selon la grandeur. Le plus petit coûte dans les 13.000 (treize mille) FC et le plus grand 40.000 (quarante mille) FC (40.000) », a affirmé, Reagan Mbala, fabricant des braseros économiques.

Et d’ajouter : « Ces braseros sont économiques parce qu’ils n’entraînent pas une grande consommation de braise. Si vous posez la question aux mamans, elles vous diront que le prix d’un sac de braise aujourd’hui c’est 60.000 (soixante mille) FC. C’est beaucoup d’argent. Avec la nouvelle formule que nous utilisons, on peut économiser, non seulement l’argent, mais aussi la quantité de braise ».

Cette génération de brasero a pratiquement remplacé celle en terre cuite très appréciée par les ménagères à ses débuts. « Avant on fabriquait les braseros en terre cuite avec l’argile. On fonctionnait un peu comme dans la fabrication des briques cuites pour obtenir un meilleur résultat. Mais le problème avec cette catégorie, c’est sa courte durée de vie. Les mamans s’en plaignaient beaucoup. Voilà pourquoi nous avons changé la formule pour satisfaire les besoins de la clientèle », a conclu M. Mbala.

 ACP

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