Les congolais plus préoccupés par des individus que par leur patrie déjà en pièces !

Des professeurs, membres de l’association des professeurs de l’Université de Kinshasa(Apukin) et des étudiants le 2/11/2011, après l’assemblée générale des professeurs au campus universitaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Dix sept personnes prises en otage par les milices CODECO le week-end dernier viennent d’être décapitées à la machette ; l’ancien président de la France Nicolas Sarkozy vient de dire clairement en plein Kinshasa au chef de l’état congolais de céder à la partition de ce grand pays au coeur de l’Afrique ; Bunagana va totaliser une année depuis qu’il est occupé par le Rwanda et l’Ouganda ; la route d’accès à l’université de Kinshasa s’est coupée en deux depuis la dernière pluie diluvienne ; les produits de première nécessité prennent de l’ascenseur au marché, tous ces sujets d’intérêt national n’intéressent guère les congolais lambda comme des intellectuels.

Quand on fait le tour des réseaux sociaux, l’on s’aperçoit vite que c’est le Congo qui n’a pas la chance d’avoir des citoyens consciencieux et intelligents. Tout ce qui intéresse tous ces congolais c’est des bouffonneries. L’on se demande si les séries télévisées dites  » Maboke » n’ont, finalement, pas servi à abroutir l’homme congolais ?

Cette bassesse d’esprit à accorder plus de temps à commenter les quolibets auxquels s’adonnent à cœur joie deux individus qui devraient servir d’exemple à toute la nation dont l’un est appelé, abusivement, « honorable », alors qu’il est d’une moralité douteuse, un député national de surcroît, l’autre qui devrait se taire puisque haut fonctionnaire aux finances dépasse tout entendement d’un internaute qui commente:

« Personnellement, je ne comprend pas notre IGF ! C’est son nom ! Pourquoi ça doit lui faire mal ? S’il est né d’un père ouest-africain, qu’il l’assume, où est le problème ? Ça ne fera pas de lui moins congolais ! C’est sous ce nom que l’ACP, l’agence officielle de l’État l’a présenté lors de sa nomination.
Deuxième chose : en tant que fonctionnaire, il est tenu malgré tout au devoir de réserve, et ne doit pas s’engager dans des débats d’injures avec des politiques ».
Curieusement, les médias aussi en font aussi leur plat préféré.

L’autre sujet qui intéresse ces « inconscients » , un terme emprunté par l’actuel ministre aux affaires humanitaires et Solidarité nationale, Modeste Mutinga, pour désigner les congolais, n’est autre que les récentes nominations ministérielles. Ça tire de partout et dans tous les sens. L’on voit alors des vieilles photos ou vidéos balancées par les détracteurs des certains membres du gouvernement que l’on descend copieusement jusqu’à demander la démission.

Plusieurs médias, par ailleurs, ont préféré caresser dans le sens du poil certains ministres, question de faire des yeux doux aux nouveaux promus ou aux reconduits.

Tout compte fait, l’on s’aperçoit, malheureusement, que le peuple congolais ne sait pas toujours ce qu’il vaut aux yeux du monde. L’écrivain et intellectuel français d’origine camerounaise, Franklin Nathan Nyamsi, pense que seul le peuple congolais peut se libérer de l’oppression lui imposée par ses voisins le Rwanda et l’Ouganda.

Mais de quel peuple s’agit il et avec quel niveau d’intelligence et de conscience ? Si c’est celui que reflètent les réseaux sociaux, alors là, les pasteurs et hommes de Dieu « délivreurs » ont encore du pain sur la planche. Les congolais ont tellement blaguer avec leur pays que l’on risque de le leur prendre.

Ko kamwa ! (surprenant)

Sam Nzita

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