Le serment de Denis Kadima provoque déjà un séisme au sein de la classe politique congolaise

Face au décor qui se profile à l’horizon, il devient difficile de dire de quoi sera fait demain. La prestation de serment de Dénis Kadima Kazadi vient davantage plomber le processus électoral en cours.

Si l’on en croit déjà les bribes des réactions recueillies par les fins limiers de Sphynxsrdc.com, il revient que l’acte de confirmation de Denis Kadima par la Cour constitutionnelle, le mardi 26 octobre 2021, est un pieu planté en plein cœur du processus électoral en RDC.

La situation s’annonce beaucoup plus tendue d’autant plus qu’à la suite de cette prestation de serment, deux confessions religieuses, la CENCO pour l’Eglise catholique et le MILAPRO pour l’Eglise protestante, ont agité une artillerie super lourde en vue de s’engager dans une offensive d’envergure.

Déjà, une mission de plaidoirie CENCO-ECC a conduit cette plateforme auprès des institutions de l’Union Européenne. L’abbé Donatien Nshole, président de la Conférence Episcopale Nationale Catholique, CENCO, qui conduit la délégation, dit redouter une crise sans précédent avec Kadima à la tête de la CENI.

La délégation composée notamment par l’abbé Nshole et le pasteur Éric Nsenga aura normalement des entretiens avec le ministère belge des Affaires étrangères et l’Union Européenne.

Dans un entretien à la presse ce mercredi, le secrétaire général de la CENCO a regretté l’entérinement puis l’investiture de Denis Kadima. Pour lui, le mal est fait et le pays a pris une très mauvaise direction à deux ans des élections. Une première, selon Donatien Nshole.

En ce qui concerne les preuves de corruption autour de la candidature de Denis Kadima, le prélat Catholique a révélé que Christophe Mboso et Félix Tshisekedi n’ont pas voulu accéder aux preuves que détenaient la CENCO et l’ECC parce que cela les embarrassent.

Pour le pasteur Nsenga, dans ce contexte de forcing, la crise que le processus électoral actuel va engendrer risque d’être sans précédent si rien n’est fait. Voilà pourquoi il en appelle au bon sens des uns et des autres pour sauver ce qui peut l’être maintenant pour ne pas avoir à gérer des conséquences après.

Raymond Befonda

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