Lancement des activités de l’Académie congolaise des sciences

Le directeur de cabinet adjoint du chef de l’État, Eberande Kolongele, a procédé, vendredi 26 mars dernier, au lancement des activités de l’Académie congolaise des sciences (Accos). Cadre : le Capitole de l’hôtel Rotana Kin Plazza dans la commune de Gombe à Kinshasa.
Dans son mot de circonstance, il a fait observer que « les hommes des sciences sont immortels car ils véhiculent, au travers des écritures, la pensée académique et scientifique d’un peuple afin qu’il ne disparaisse pas ». Il a également fait remarquer que cet évènement vient à point nommé dans la mesure où le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, qu’il a représenté, attache une grande importance à la recherche scientifique sans laquelle le développement de la RDC est hypothéqué. Aussi a-t-il souligné l’obligation du Gouvernement congolais de soutenir cette nouvelle structure en l’appuyant pour contribuer au développement socio-économique du pays et au bien-être du peuple congolais.

Le Professeur Eberande, Dircaba du Chef de l’Etat au centre, entouré des ministres de l’Esu et de la recherche scientifique ainsi que les académiciens

Intervenant à son tour, le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Thomas Luhaka Losendjola, a souligné le fait que l’une des préoccupations à la tête du ministère de l’ESU a tourné autour notamment de la « valorisation effective du domaine de la recherche scientifique, mais aussi et surtout l’adéquation entre les besoins de la société et les solutions que la recherche est appelée à apporter ». Cela avant de se réjouir de la naissance de cette nouvelle structure « qui faisait grandement défaut dans le paysage scientifique de la RDC ».

De son côté, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, a relevé le fait que cet événement a marqué « la matérialisation d’un rêve de créer le monde scientifique en RDC. Il a indiqué que l’Académie congolaise des sciences est appelée à jouer le rôle d’accompagnateur auprès du monde scientifique dans l’élaboration des propositions de solutions et stratégies. Le développement de la RDC, a-t-il poursuivi, ne pourrait avoir lieu sans l’apport des scientifiques congolais dont le savoir et le savoir-faire ont contribué au renforcement des scientifiques à travers un cadre de partage du savoir et des connaissances pour le service d’intérêt national. Cela « afin de proposer des solutions aux grands défis de notre époque », a soutenu le ministre en charge de la Recherche scientifique. Et d’ajouter : « Ensemble avec le Conseil scientifique national et dans le cadre de la politique scientifique nationales, l’Académie congolaise des sciences est appelée à soutenir la recherche scientifique et l’enseignement supérieur et universitaire dans tous les domaines du savoir et de connaissances, y compris la diffusion de la science.
En définitive, a-t-il conclu, « le Gouvernement congolais est appelé à capitaliser les innovations apportées par le Conseil scientifique national et considérer ce dernier comme une ressource mise à sa disposition ».

Quant au président de l’Accos, le professeur Jean-Jacques Muyembe Tanfum, directeur général de l’Institut national de recherche bio-médicale (INRB), il a noté que la mission de l’Accos est essentiellement patriotique. « C’est une société des savants dont nous sommes des élites », a-t-il fait valoir, avant de signaler que l’Accos est constitué d’hommes et de femmes des sciences, des lettres et des arts appelés à générer et conserver les connaissances. Tout en étant « consciencieux pour former des cadres compétents, porteurs des valeurs morales et spirituelles car science sans conscience n’est que ruine de l’âme », a souligné le professeur Muyembe. Aussi a-t-il invité les académiciens à disponibiliser les connaissances, le savoir et le savoir-faire au service de la Nation pour son développement sur les plans économique, technologique et social.
A noter qu’il a fait observer une minute de silence pour honorer la mémoire des membres fondateurs de l’Accos décédés. Il s’agit de professeurs Léon De Saint Moulain, Kankwenda Mbayi et Sabakinu.

Réactions

A noter que plusieurs participants ont exprimé leur point de vue sur cet événement. C’est le cas notamment du professeur Lumpungu Kabamba de la Faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa et de son collègue, neurologue, qui dispense des enseignements dans les universités de Lubumbashi, de Namibie et de Zimbabwe.
Le prof. Lumpungu Kabamba, vice-président de l’association Millénium (ASMIL), a estime que le vendredi 26 mars 2021 était un grand jour pour la RDC avec la création de l’Académie congolaise des sciences. Il est convaincu que cela permettra à centraliser les connaissances de la RDC. Au travers de bases des données, a-t-il fait remarquer, les politiques pourraient recourir au développement du pays.
C’est dans cette optique que le professeur émérite Lumpungu décourage la démarche qui oppose les politiques aux scientifiques qui se regardent comme des ennemis. Par contre, il est convaincu que si les scientifiques et les politiques conjuguent les efforts pour l’intérêt de la Nation, il y aurait un progrès certain pour les Congolais, en général.
De toute façon, il reconnaît que la recherche est universelle et sue chaque pays a ses spécificités. Aussi est-t-il d’avis que l’Accos constitue une solution qui s’occupera de particularités concernant les problèmes congolais afin de permettre son développement.

Pour sa part, le professeur Kazadi Kalangu a dit être honoré dans son pays natal après l’avoir été par l’Académie royale de médecine à Mexique. « Ceci l’encourage de contribuer au développement scientifique de la RDC. Cela prouve que mon pays suit de près mon évolution scientifique », a-t-il fait savoir.

Les deux professeurs ont été parmi les lauréats qui ont reçu les diplômes de mérite de l’Académie congolaise des sciences.

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