La Rva se meurt: Un bureau d’âge et un syndicat des warriors installés

La situation au sein de la Régie des voies aériennes ne fait que s’empirer depuis la confirmation de Willy Pambu Pambu comme Directeur général ad intérim.  Une guerre ouverte entre le Dg intérimaire et le Président du conseil d’administration, Bienvenu Liota,  au vue de tous employés de cette entreprise publique de l’Etat inquiète.

Le Dg intérimaire Willy Pambu Pambu a frontalement attaqué le Pca au cours d’une réunion du conseil d’administration le traitant du Fcc et le menaçant de ne plus figurer parmi les membres du conseil d’administration dans les prochaines nominations :

« Qui tu es monsieur Fcc pour circonscrire mes pouvoirs ? C’est toujours le Fcc, moi je suis de Fatshi et je vais te montrer. On va te chasser avant la mise en place dans les entreprises », a-t-il tonné sur son Pca.

Ce que le Dg a.i Pambu Pambu a oublié est que, dans le droit classique, ses responsabilités en tant que directeur général intérimaire sont limitées. Il y a un champ d’application de ses responsabilités à respecter et les libertés et compétences sont encadrées.

Le comportement du Dg a.i Pambu Pambu  en claquant  la porte avant la fin de la réunion a eu comme conséquence le refus du Pca Liota de signer la décision confirmant monsieur Pambu Pambu comme Directeur général intérimaire de la Rva. Après plusieurs pressions politiques sur Liota, Pambu Pambu est confirmé Directeur général de cette entreprise d’aviation de la République démocratique du Congo.

La guerre ouverte contre tous les témoins gênants

Willy Pambu Pambu arguant les journalistes

Dès sa confirmation, le nouveau DG intérimaire commence par faire arrêter plus de dix agents de cette entreprise faisant ombrage à ses prérogatives dont la demande d’un crédit de 10 millions de dollars américains auprès d’Equity Bcdc.

Comme sa correspondance demandant l’accord du conseil d’administration de l’autoriser à bénéficier d’un emprunt de ces 10 millions de dollars pour payer les agents et d’autres litiges qu’il jugeait urgents  n’a pas eu une suite, ce dernier se décida d’en découvre avec le Pca Liota qui serait l’auteur de ce freinage.

Tout ce que Pambu Pambu ne dit pas clairement dans sa correspondance est qu’il sollicitait plutôt 45 millions de dollars auprès d’une banque autre que la Rawbank qui a un contrat avec la Rva qui lui doit, en plus, beaucoup d’argents.

Il fallait, selon le conseil d’administration, renégocier avec la banque partenaire, afin de trouver un compromis pour une éventuelle ouverture d’une chaîne de crédit.

Pour Willy Pambu Pambbu, c’est le Fcc qui a eu le soin de placer son pion qui serait à la manœuvre et qu’il faut se débarrasser de Liota.

Du militantisme au sein d’une entreprise publique

L’actuel Directeur général intérimaire, Willy Pambu Pambu, ne s’est pas arrêté là pour déstabiliser ceux qu’il considère comme ses détracteurs.

Il a fini par mettre en place une milice composée d’un bureau d’âge pour affronter l’Intersyndicale de la Rva dont il ne supporte le professionnalisme.

 Désormais, c’est ce bureau d’âge « made in Rva » qui va répondre des intérêts des agents et cadres de cette entreprise publique de renom.

Pire encore, ce dernier  nomme aussi un syndicat dit des « Warriors » composé essentiellement de ses proches qui ont pour mission de veiller au fonctionnement de la Rva, en lieu et place du conseil d’administration qui est la seule instance des décisions de cette entreprise. C’est ces mêmes warriors qui font signer des pétitions aux agents en leur soufflant que la personne qui bloque leurs arriérés de salaire à la banque n’est autre que Liota, oubliant que le même Pca encaisse déjà 8 mois d’arriérés de salaire.

La cacophonie au sein d’une entreprise publique

Cette situation chaotique qui ne fait que persister depuis l’arrivée de Pamu Pamu, cadre de l’Udps et ancien agent de la Banque centrale du Congo, BCC, où le militantisme a élu domicile, demande une remise en question sur la gestion même des entreprises publiques.

Certains analystes demandent la dépolitisation de l’administration publique au vue des bavures enregistrées depuis cette manière de ne responsabiliser que les membres d’une famille politique au pouvoir.

Ce qui fut le cas durant tout le mandat de Kabila qui a copieusement fait saigner les finances publiques pour les intérêts de la famille politique du Chef de l’Etat.

En nommant Pambu Pambu, nul ne fut le désir du Chef de l’Etat de voir ce dernier tirer vers le bas cette entreprise dont dépend plusieurs familles congolaises et qui peut se redresser au cas où un fils maison et soucieux de son bon fonctionnement est confirmé comme nouveau Directeur général dans les prochaines nominations.

Le président de la République, Félix Tshisekedi, en tant que garant du bon fonctionnement des institutions de l’Etat, devrait tirer toutes les conséquences : Willy Pambu Pambu n’est pas à sa place pour n’avoir pas été à la hauteur de sa mission, celle de redresser cette entreprise. D’où cet échec cuisant transformé en règlement des comptes. Il faut, alors, se dépêcher avant que le pire n’arrive.

Sam Nzita.

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