Le président intérimaire du bureau de l’Assemblée provinciale du Kasaï Oriental (APKOR), Kizito Mfunyi Minanuji, a demandé, jeudi dernier, à la population, à partir de la place « Bakenda » dans la commune de Bipemba à Mbuji-Mayi de libérer volontairement les sites appartenant à la société Minière de Bakwanga (MIBA), avant l’exécution des mesures coercitives de délogement. L’honorable Kizito Mfunyi a fait savoir que les vendeurs des parcelles spoliées de la MIBA n’en avaient aucunement le droit et qu’ils ont enfreint les lois, justifiant que le propriétaire actuel (MIBA) détient son certificat d’enregistrement en cours de validité pour toutes ses concessions. L’élu de Mbuji-Mayi réagissait aussi à la décision du gouverneur de province, Patrick-Matthias Matshi Abidi, qui suspendait l’exécution des travaux sur les sites querellés et mis en vente par un groupe d’autochtones Bakwanga, originaires de la ville de Mbuji-Mayi.
La communauté Bakwanga appelée à l’apaisement
Par ailleurs, le ministre provincial de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières du Kasaï Oriental, Ananias Muzadi Kankonde, a appelé les membres de la communauté Bakwanga, autochtones de Mbuji-Mayi, à l’apaisement, lors des échanges qu’ils ont eus, le même jour, dans la salle des réunions de l’hôtel du gouvernement. Ces échanges ont tourné autour de la contestation découlant de la publication de l’arrêté provincial portant suspension des travaux de construction anarchique sur les sites de la MIBA. Face à cette protestation , le ministre Ananias Muzadi a souhaité s’imprégner de la documentation qui renseigne sur cette situation. Il a précisé que l’arrêté ne révoque pas la décision judiciaire, mais suspend tous les travaux de construction sur les sites en conflit, tout en abrogeant les dispositions antérieures. Pour les Bakwanga, la décision du gouverneur de province va à l’encontre de la décision de la Justice et de l’arrêté ministériel des Affaires foncières signé en 2013, leur donnant droit de propriétaire.
Bwa John