La Lucha et 80 mouvements citoyens demandent à Félix Tshisekedi de concrétiser ses promesses électorales

Le mouvement citoyen la Lucha a animé une conférence de presse ce jeudi 25 avril au Cépas à Gombe, au cours de laquelle, ses orateurs Jean-Paul Mulaba, Nicolas Mbiya Kabeya et Yves Wat ont fait appel à une action urgente pour la fin de massacre à Beni.
Dans cette déclaration signée par 80 mouvements citoyens, la Lucha a d’abord fait la genèse de cette violence avant de passer par les recommandations au Président de la République, au Premier ministre, au Parlement et à la Monusco.
Commençant par la genèse de cette violence dans la région, la déclaration indique que c’est le 19 octobre 2012 que le territoire de Beni a basculé dans la violence avec kidnapping des trois prêtres de l’église catholique de la paroisse Notre Dame de Mbau, qui n’ont jamais été retrouvés.
C’est en octobre 2014 que la situation s’est empirée par la tuerie systématique des populations civiles avec des machettes et autres types d’armes blanches.
Le bilan global avoisine 5.000 civils tués, une vingtaine de villages incendiés qui ont disparu de la carte géographique de la RDC. Des milliers d’hectares des champs et fermes agricoles ont été délaissées. La situation a laissé des milliers des déplacés et réfugiés de guerre. Derrière c6haque victime se trouve une famille brisée, un avenir disloqué et un État effondré.
La Lucha soutient que les massacres et l’insécurité persistante traduisent l’incapacité des institutions congolaises et des Nations-Unies à rétablir la paix. Elle évoque plusieurs massacres perpétrés proches des grandes bases de la MONUSCO et des FARDC en accusant à ces faits, l’inaction de l’institution onusienne et de l’inefficacité des différentes opérations de l’armée congolaise.
La Lucha et les 80 mouvements citoyens estiment que les stratégies nationales et internationales, si elles existent, de restauration de la paix et la justice dans cette région ont simplement échoué.
Pendant leur 7 ans d’expérience meurtrière, les égorgeurs de Beni n’ont aucune identité et aucune revendication, pourtant ils opèrent fréquemment dans un territoire bien déterminé.

Des recommandations

La Lucha et 80 autres mouvements citoyens demandent au Président de la République, Félix Tshisekedi, de concrétiser ses promesses électorales de mettre fin aux massacres à Beni et à l’insécurité grandissante à l’Est du pays. Il a renouvelé ses promesses dans ses différents discours sur l’état de la Nation et dans ses rencontres avec les congolais.
« Nous lui demandons d’organiser l’armée et tous les services de la défense nationale, y compris les services des renseignements, pour que les égorgeurs de Beni soient connus et poussés à la défaite. Qu’il exerce son leadership au sein de l’Union Africaine pour qu’une collaboration spéciale sur la question de la paix à Beni soit trouvée », réclament-ils.

Au Premier Ministre Sama Lukonde de tout mettre en oeuvre pour aligner la question sécuritaire dans le priorités du nouveau gouvernement.
« Il doit s’assurer que des conditions logistiques et matérielles des militaires et policiers congolais soient améliorées. D’assurer la mise en oeuvre des décisions qui seront prises sur la question sécuritaire à l’Est de la RDC », souhaitent-ils.

A la Mission des Nations-Unies au Congo, la Lucha et les autres organisations citoyennes qui n’ont cessé, depuis deux ans, de la demander à réactiver la brigade d’intervention (FBI) pour sécuriser les zones occupées et de focaliser ses efforts sur ses fonctions militaires et sécuritaires en transférant aux autres organisations locales et internationales ses autres services qui font d’elle une grosse et lourde organisation budgéstivore.
« Malgré nos insistances demandes et propositions claires, la MONUSCO reste incapable d’agir pour la paix. Ainsi devenue inutile, elle devra se retirer du territoire congolais pour que soient envisagés d’autres mécanismes de protection des civils », souhaitent-ils.
Ces derniers veulent une rencontre tripartite entre le Gouvernement congolais, la MONUSCO et la Population.
Gel Boumbe

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