La grève des infirmiers paralyse les hôpitaux et les centres de santé en RDC.

Hôpital pédiatrique de Kalembe lembe, plusieurs morts enregistrés

Depuis plus de deux semaines , les infirmiers de toute l’étendue de la république sont en grève pour revendiquer l’augmentation de la prime de risque et l’augmentation de salaire et la mécanisation d’un bon nombre des infirmiers actifs, mais qui ne touchent ni la prime, moins encore le salaire.

Conditions de travail d’un infirmier au Kwilu

Malheureusement, cette grève tombe très mal, au moment où, le pays fait face à la troisième vague de la COVID-19 et la catastrophe naturelle dûe à l’éruption volcanique de Goma, qui a exposé la population de cette partie du pays aux effets des matières radioactive et qui a causé également beaucoup des dégâts matériels et occasionné plusieurs blessés.

Les stigmates de l’éruption volcanique

Revenant sur les faits saillants du pays, la grève des blouses blanches a été évoquée par le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires Coutumières, Osalo qui a reconnu que ce mouvement de grève rend difficile la prise en charge des malades et voire mêmes l’accès aux services des morgues, en croire, le troisième point du compte rendu de la huitième réunion du Conseil des ministres de ce vendredi 18 juin 2021, présidée par le Président de la République depuis la province de l’Ituri, par visioconférence.

« Comment voulez-vous qu’un médecin touche dans 600 à 900.000 fc de prime de risque, alors qu’il ne reste pas beaucoup de temps avec les malades. C’est plutôt nous, les infirmiers qui accueillent, administrent les soins et suivent les malades jusqu’au sorti de l’hôpital. En cas du décès, nous accompagnons jusqu’à la morgue. Pour quoi est ce que nous touchons de 100.000 franc comme prime de risque pourquoi cet écart le médecin? s’est indigné un infirmier du centre BASOKO, à Kinshasa.

Une marche des blouses blanches



L’on apprend des sources sûres, qu’au niveau des centres de santé et des hôpitaux, la situation est désastreuse parce que les malades ne sont pas prise en charge, ni suivis, les soins ne se donnent quasiment pas, d’autres centres de santé publics sont fermés ; l’automédication prend de l’ampleur avec ses multiples conséquences sur la santé publique. Les centres de santé ou les polycliniques privées ne sont pas accessibles à toutes les bourses. On enregistre plusieurs ebfants malades morts à l’hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe dans la commune de Lingwala.

Hôpital pédiatrique de Kalembe Lembe déserté

Bref, la situation se présente très mal et elle ira de mal en pis s’il on y prend pas garde.

Pour sa part, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention a informé le Conseil de l’évolution des négociations entre lui, son collègue du Budget et les différents Syndicats professionnels de la Santé non-médecins, sur un potentiel compromis qui sera bientôt trouvé pour permettre la levée de la grève et assurer le fonctionnement optimal de nos hôpitaux.

Ezéchiel KASENDA

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