Kinshasa sous l’eau : La SNEL SA procède au séchage des postes de Funa et Utexco, l’État appelé à réagir rapidement

 

Samedi matin, Kinshasa s’est réveillée sous une pluie diluvienne, paralysant plusieurs infrastructures critiques de la ville, y compris les postes électriques haute tension de la Société Nationale d’Électricité (SNEL SA).

Une situation inédite, les vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des images accablantes des cabines de la SNEL complètement submergées, illustrant une défaillance majeure des infrastructures face aux intempéries.

Les deux principaux postes haute tension de Funa et Utexco (camp Kokolo) essentiels à la distribution d’électricité dans plusieurs quartiers clés de la capitale, ont été retirés d’exploitation par mesure de sécurité. Face à cette situation, la société a déployé ses équipes pour procéder au séchage des ces deux postes.

Des quartiers entiers plongés dans le noir

Les conséquences de cette inondation sont considérables. Les postes Funa et Utexco desservent plusieurs zones stratégiques de Kinshasa, notamment Gombe, Kitambo, Ngaliema, Lingwala, Bandalungwa, Limete, Kasa-Vubu, Kalamu, Masina, Lemba, Ngiringiri, et Barumbu. Ces quartiers, qui abritent à la fois des centres économiques, administratifs et résidentiels, sont désormais plongés dans le noir.

Selon les premières constatations, les dégâts sont importants, et les experts craignent des répercussions sur la distribution électrique de la ville pour plusieurs jours.

Si les équipes de la SNEL sont à pied d’œuvre pour un séchage rapide des équipements, la tâche s’annonce colossale et nécessite des interventions d’urgence, tant pour éviter une catastrophe électromécanique  pour rétablir un service public fondamental.

L’État face à ses responsabilités

Cette situation inédite met une fois de plus en lumière la fragilité des infrastructures de Kinshasa face aux intempéries. Les vidéos circulant montrent des scènes alarmantes : des cabines de la SNEL englouties, des techniciens essayant tant bien que mal de limiter les dégâts. Les habitants des quartiers concernés expriment leur colère et leur frustration.

L’État congolais doit réagir. Le manque d’anticipation et de modernisation des infrastructures électriques est flagrant. Alors que les pluies diluviennes deviennent de plus en plus fréquentes et violentes à Kinshasa, la vulnérabilité de ces infrastructures critiques met en danger non seulement la continuité des services publics, mais aussi la sécurité des habitants.

Une réponse immédiate s’impose. Elle passe par des investissements massifs dans la modernisation des installations électriques, la mise en place de systèmes de drainage efficaces autour des infrastructures, et une planification urbaine adaptée aux défis climatiques actuels.

Un appel à l’action urgente

Les autorités doivent agir avec célérité pour éviter que cette situation ne se répète à l’avenir. Le rétablissement de l’électricité s’avère important mais une réflexion à long terme est nécessaire pour protéger les installations stratégiques contre les aléas climatiques.

Ce samedi restera dans les mémoires comme un jour inédit où pour la première fois, la ville province de Kinshasa a eu un rappel brutal des défis auxquels elle fait face en matière d’infrastructures. Les vidéos virales montrent que la situation n’est plus seulement un problème technique, mais un enjeu de gouvernance. L’État doit assumer ses responsabilités et répondre aux attentes des citoyens pour éviter de nouveaux drames. Les Kinois attendent désormais des solutions concrètes, et pas seulement des promesses.

Glad NGANGA

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