Le scandale éclate en pleine capitale. Alors que la RDC multiplie les réformes pour améliorer son climat des affaires, des pratiques douteuses viennent envenimer la situation. À Kinshasa, des promoteurs d’instituts techniques médicaux (ITM) dénoncent une exigence illégale de 200 dollars imposée par le cabinet du ministre provincial de la Santé, une somme qui ne figure sur aucun texte officiel.
« Nous avons payé ce qui est légal. Pourquoi voudrait-on nous extorquer davantage ? » s’indigne un promoteur. Selon les documents en vigueur, l’ouverture d’un ITM requiert 250 dollars pour l’ouverture du dossier et 1.000 dollars destinés à la DGRK. Mais alors que plusieurs établissements s’étaient conformés à ces exigences et fonctionnaient en toute légalité, leur convocation soudaine par le cabinet du ministre provincial, Dr Patricien Gongo, a jeté un froid. L’objet ? Un paiement supplémentaire de 200 dollars, justifié par de vagues « frais administratifs ».
Une exigence sans fondement qui choque
Face à cette situation, la colère gronde. « C’est une manœuvre inacceptable ! » fulmine un autre promoteur. Plusieurs acteurs du secteur exigent l’intervention de l’Inspection Générale des Finances (IGF) pour faire la lumière sur ces pratiques. Cette affaire met en évidence les lourdeurs administratives et les obstacles injustifiés qui entravent l’entrepreneuriat en RDC, alors même que les autorités prônent un assainissement du système.
Si cette tentative d’extorsion est avérée, des têtes devront tomber. Car au-delà du simple montant, c’est la crédibilité de l’administration provinciale qui est en jeu. Les regards se tournent désormais vers le gouverneur de Kinshasa, Daniel Bumba. Jusqu’où ira-t-il pour rétablir l’ordre ?
La Rédaction