A Kinshasa, les prix de produits surgelés ne sont toujours pas à la baisse en dépit de l’accord conclu entre le gouvernement central et les importateurs. Dans plusieurs chambres froides ainsi qu’auprès des vendeurs à l’étalage, les prix de vivres frais sont même en hausse. Alors que six jours ont suffi pour que les parties prenantes se mettent d’accord sur la nouvelle structure des prix sur le marché.
Au marché Molard situé dans la commune de Bandalugwa , les prix des produits surgelés ont connu des majorations : un carton de poulet qui coûtait 38 500 FC, se vend à 45 000 FC, les cuisses de poulets passent de 40 000fc à 44 000fc, un carton de 20 kilogrammes se vendait à 159 000 FC avant l’annonce des mesures du gouvernement, actuellement il se négocie à 180 000FC. Bref, les prix vacillent en fonction des intérêts de chaque commerçant.
« Personnellement, j’étais content de la mesure prise par le gouvernement, en baissant les prix. Mais hélas ! Nous n’avons connu aucun changement sur la baisse des prix. Je ne sais même pas si il s’agit d’une pure distraction ou d’un manque de volonté de la part des importateurs », a expliqué Mme Charlie Mampuya, vendeuse des poissons, avant d’inviter l’Exécutif national et les importateurs à trouver un compromis rationnel pour le social des Congolais.
A en croire les vendeurs à l’étalage, « les fournisseurs qui sont Congo futur et Congo Food ne suivent pas l’évolution, ils nous imposent leur tarif auquel nous nous adaptons. Alors qu’ils devaient être à l’écoute de la décision du gouvernement », ont-ils constaté.
Dans plusieurs chambres froides, les vendeurs n’affichent plus le prix des produits surgelés, a-t-on constaté.
Cette situation reste la même, où le prix des côtes de porc a légèrement augmenté. Un carton de 10 kilos est passé de 65 000 FC à 70.000 FC. Mais bien avant l’annonce du gouvernement, son prix était fixé à 45 000 FC. Il s’agit d’une situation qui inquiète les vendeurs et les acheteurs. En revanche, le prix de cuisses des poulets, n’a pas beaucoup augmenté d’après nos investigations. Un carton de 10 kilogrammes se vend tantôt à 46.000 FC tantôt à 47.000 FC.
« Où allons-nous avec ce pays ? Les expatriés ont le pouvoir plus que le gouvernement. C’est infaisable dans d’autres pays. Il y a de cela 1 mois, un poulet Wilki était à 5000 FC, et aujourd’hui ce même poulet coûte 6500 FC. C’est vraiment compliqué », a laissé entendre une étudiante qui a requis l’anonymat.
Rappelons qu’un procès-verbal a été signé par les sociétés importatrices et le gouvernement, impliquant une baisse d’environ 30% par rapport aux prix actuels.
Aaron Kikadi