Kinshasa : les « extra-muros » de la visite du Pape François en images(vidéos)

Arrivée du Pape François à l’aéroport de N’djili

Comme dans tous les déplacements des grandes personnalités planétaires, l’arrivée du Pape François à Kinshasa, le mardi dernier, n’a pas manqué ses à cotés.

De l’aéroport de N’djili jusqu’au Palais de la Nation, l’on a enregistré des scènes de liesse perturbant un peu l’ordre protocolaire établi.

Pour une fois, les éléments de la police nationale congolaise ont fait preuve d’un professionnalisme sans pareil. Peut être que la bénédiction papale a délivré certains d’entre eux.

Quand les wewa papaux entre en jeu

Lors de son passage, le cortège papal a été surpris par une légion des motos cyclistes

communément appelés  » Wewa » au niveau de l’avenue de la Libération, ex 24 novembre non loin du complexe commercial Galaxy.

Confondant ce cortège à celui de leur idole Fatshi béton, ces derniers voulaient se frayer un chemin pour accompagner le Pape jusqu’au Palais de la Nation, une zone réputée juridiction papale. Ni était la vigilance des policiers, du reste, sans moyen de défense, ni de protection, qui se sont engagés contre ces garnements grâce aux coups de matraque, ce peloton des wewa atteindrait la commune de la Gombe.

Toucher le Pape ou rien

Une autre scène et pas la moindre, est celle d’un homme sorti de nulle part qui s’est précipitée vers le Papamobile en courant sans être arrêté à temps. Cette scène a rappelé celle de cet individu, non autrement identifié, qui avait ravi l’épée du Roi Baudouin le 29 juin 1960 en plein boulevard du 30 juin lors de la cérémonie pour l’indépendance.

Ambroise Boimba épée du roi de Belgique à la main

C’est quelques années après que le voleur de la sabre du roi de Belgique a été identifié. Il s’agissait d’un mungala courageux du nom d’Ambroise Boimbo, un électricien qui a mené une vie discrète à Kinshasa où il est mort vers 1989, victime de troubles psychiques.

Un manque à gagner pour les opérateurs économiques

Contrairement aux deux visites du Pape Jean Paul II au Zaïre en 1980 et 1885, la population en masse sur le boulevard Lumumba en passant par l’avenue de la Libération jusqu’au Palais de la Nation, n’a pas brandi des drapelets à l’effigie du Saint Père. Les opérateurs économiques ont manqué de l’ingéniosité pour se faire un peu plus d’argent à cette unique occasion. Même à 500 FC, l’église de Kinshasa pouvait se renflouer les caisses au lieu d’exiger chaque dimanche des quêtes spéciales aux pauvres fidèles catholiques comme c’est désormais la tradition dans plusieurs paroisses. Les pauvres Kinois se sont contentés qui d’une bouteille vide d’eau en plastique, des mamans ont enlevé leurs pagnes à l’honneur de Tata François et autres objets ramassés sur le lieu.

Il faut rappeler que le Saint Père officiera une messe d’action de grâces à l’aéroport de Ndolo ce mercredi.

Pourquoi Pape sans Papamobile ?

Une autre scène avant d’atteindre le Palais de la Nation s’est déroulée au niveau de la cathédrale Notre-Dame du Congo. Selon le le reporteur assistant de la présidence, Gaspard Kusema, la foule a intercepté le cortège du Pape à ce niveau et la Papamobile a cédé. C’est ainsi que, le Saint Père a été placé, illico presto, à bord d’un autre véhicule.

In fine, la visite du Pape François à Kinshasa est un vrai régal qui vient faire oublier ,durant 4 jours, les vacarmes des politiciens congolais à mal de positionnement et de vision.

Karibu tena kwetu Tata François, encore bienvenue Pape François

Don Petit N’Kiar

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