Kinshasa: Le Ministre des droits humains, Fabrice Puela s’oppose à l’embarcation des Kuluna vers Kanyama Kasese

C’est la 6è vague de Kulunas, 330 kulunas (bandits urbains) qui a quitté Kinshasa ce jeudi 5 août pour le centre agricole de Kanyama Kasese dans la province du Haut-Lomami pour une rééducation socioprofessionnelle

C’est ce qu’ a expliqué le commissaire divisionnaire adjoint Sylvano Kasongo:

« Ils ont embarqué pour Kanyama Kasese, 330 sont partis aujourd’hui (jeudi), la semaine prochaine, il y aura encore une autre vague. C’est la sixième vague, il y aura encore la septième vague dès la semaine prochaine »

Sylvano Kasongo rassure que cette opération s’effectue dans le respect des droits humains.

« C’est une action gouvernementale qui se fait sur instruction du gouvernement, nous faisons tout dans le respect des droits de l’homme. Ces gens font tuent, ils violent, nous les arrêtons en respectant les droits de l’homme, nous les envoyons à Kanyama Kasese pour qu’ils soient utiles à la société. Nous ne les tuons pas, ce n’est pas comme l’opération Likofi, ce n’est pas comme on faisait à l’époque. Quand nous prenons quelqu’un, nous l’envoyons pour devenir utile à la société, il va là-bas, il a un emploi ».

Puela opposé

Fabrice Puela, Ministre des droits humains

Le Ministre des droits humains, Fabrice Pwela, se dit très surpris par cette manière de faire qui est indigne d’un état dit des droit. Il condamne cette pratique d’amener des personnes sans les attendre quoique taxées de Kuluna. Il a rappelé que le conseil des ministres avail déjà statué à cette situation qui devrait préalablement être soumis aux ministres ayant en charge l’intérieur, les droits humains et la Justice.

Cette opération a été lancée vers la fin de l’année 2020 par le Service National. A Kanayama Kasese, les kulunas cultivent de vastes étendues de champ où est semé notamment le maïs. Les récoltes aident à soutenir l’économie dans la région mais aussi à la prise en charge des anciens kulunas.

Au delà de tous ces mouvements vers Kanyama Kasese, le niveau de banditisme a Kinshasa reste tout de même très élevé et l’on compte désormais des Kuluna dans la police et l’armée.

Dephil Lipo

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