Ce lundi 25 novembre , comme tant d’autres, la ville-province de Kinshasa a, une fois de plus montré son visage difficile entre un mélange de chaleur écrasante, d’embouteillages interminables et d’infrastructures incapables de supporter les caprices de la météo. Entre trajets interminables et routes impraticables, les Kinois vivent une véritable épreuve de force quotidienne.
Au cœur des embouteillages matinaux
Dès les premières heures de la journée, les principales artères de la capitale étaient asphyxiées par des bouchons monstrueux. À moto, censée être un moyen de transport rapide, il n’était pas rare de mettre deux heures pour parcourir une distance qui, dans d’autres circonstances, ne prendrait qu’une trentaine de minutes. Entre les motards qui refusent les courses à cause des embouteillages et les tarifs exorbitants pratiqués, se déplacer à Kinshasa devient un luxe.
“De Rond-Point Huilerie à la Gombe, c’était un enfer. Les motards refusaient de continuer dans les bouchons, et il fallait marcher pour éviter de rester bloqué”, confie un Kinois visiblement épuisé par cette situation. Ceux qui viennent de quartiers plus éloignés, comme Pompage, n’ont pas été épargnés. Un autre témoigne avoir dépensé 10 000 francs congolais pour finalement arriver avec deux heures de retard à son lieu de travail.
La pluie, ce visiteur impitoyable
Alors que la journée avançait sous un soleil de plomb, la météo a décidé de jouer un mauvais tour. Une pluie torrentielle s’est abattue en soirée, transformant les rues de Kinshasa en véritables rivières. Les avenues Haut-Commandement, Prince de Liège, et De la Science, parmi d’autres, se sont retrouvées totalement impraticables, piégeant des centaines de véhicules et rendant la circulation encore plus chaotique.
Pour les piétons, le calvaire était palpable : pieds trempés, vêtements collés par la pluie, et vigilance accrue pour éviter les inondations dangereuses. “C’est comme si la ville se vengeait de nous”, murmure un passant, désabusé.
Une situation intenable qui appelle des actions urgentes
À Kinshasa, les problèmes de transport et d’infrastructures sont devenus insupportables. L’absence de transports en commun fiables, l’état déplorable des routes, et une gestion inadéquate des eaux pluviales rendent chaque déplacement périlleux et éprouvant.
Les autorités, tant provinciales que nationales, ne peuvent plus rester indifférentes face à ce désastre quotidien qui touche des millions de Kinois. Il est impératif de mettre en place des solutions concrètes et rapides : réhabilitation des routes, création d’un réseau de transport public fiable, et gestion efficace des infrastructures urbaines.
Laisser perdurer cette situation, c’est condamner les Kinois à vivre dans une ville invivable, où chaque trajet est une lutte et chaque pluie une menace. Il est temps pour les décideurs de sortir des discours et de passer à l’action. Kinshasa mérite mieux.
Glad NGANGA
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