Kigali-Brazzaville-Kampala contre Kinshasa et les acteurs occultes(TRIBUNE DE MICHEL BISA KIBUL, MOLUKI PE MOTANGISI)

Dynamiques foncières, enjeux sécuritaires et perspectives des relations internationales entre les Etats du Bassin du Congo. Comprendre le terrain des (en) jeux politiques, styles des jeux sécuritaires et ballons d’essai des stratèges engagés :

Kigali-Brazzaville-Kampala contre Kinshasa et les acteurs occultes

Commentaires illustrés du texte : « La Guerre aux Portes de Kinshasa de Corneille Mulumba, Membre co-fondateur de l’UDPS »

Très cher Aîné Corneille Mulumba,

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa Wani

J’espère que mon texte va vous parvenir de la même manière que le vôtre m’est parvenu. Je vous prie d’accepter mes salutations, ainsi que mes félicitations pour votre tribune du 7 mai 2022. Certaines questions abordées par vous m’ont titillé et les silences de nos compatriotes m’étonnent plus qu’ils me surprennent. Les attitudes des Conseillers du N°01 d’entre nous m’inquiètent. J’espère que vos familiers de l’UDPS et l’ensemble des descendants politiques d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba, d’heureuse mémoire, y compris les non-plus membres de l’UDPS qui peuplent la quasi-totalité de nos partis politiques, comprendront votre écriture et ne vous traiteront pas de la même manière qu’ils traitent tous ceux qui réfléchissent contrairement à leur imagination et leurs intérêts privés, visiblement claniques et égoïstes. Car ils sont plus haineux, sorciers, opposants à contre tout son de cloche différent, contraire. Vous au moins, de par votre nom, nous espérons que nul n’osera taxer vos propos de « tribalistes ».

Quant à moi, je suis Michel Bisa Kibul, www.michelbisa.com, Géo-politologue surnommé « Moluki pe Motangisi ». Auteur, notamment,

  • d’un ouvrage intitulé Gouvernance foncière en RDC. Du pluralisme institutionnel à la vampirisation de l’Etat, Académia, Louvain-la-neuve, 2019. Il est vendu à 40 usd à Kinshasa ;
  • d’un article (Collectif) intitulé (ii) Un Système d’Information Intégré sur les Nexus Climat-Eau-Migrations-Conflits dans le Bassin du Congo publié en Anglais-Français dans Durabilité 2021, 13 (16), 9323 https://doi.org/10.3390/su13169323 au numéro spécial « Modélisation et simulation des interactions homme-environnement »,
  • d’un autre (Avec Madame, Professeure Sylvie Ayimpam, « Une gouvernance informelle dans la prison de Makala à Kinshasa, dossier Prison, Revue Socio, p. 87-107 https://doi.org/10.4000/socio.10591 et,
  • de plusieurs autres ouvrages, chapitres d’ouvrages et articles signalés dans mon blog : michelbisa.com

Les présentations faites, souffrez, M’zee, Mukulumpa wani, que je subdivise ce texte en huit points majeurs, non numérotés.

De l’autopsie des accords entre le Rwanda-Congo Brazzaville

Tout comme vous, j’ai suivi avec attention scientifique et intérêt patriotique la signature de cette série d’accords entre le Congo de Denis Sassou Nguesso et le Rwanda de Paul Kagame, à Brazzaville, en date du 13 avril courant. J’espère que nos dirigeants, ou du moins leurs conseillers, étaient, eux-aussi sensibles et intéressés. En principe, certaines de nos réflexions devraient parvenir à nos décideurs sous plis fermés mais hélas ! Vous êtes de cette maison-là (dont vous êtes même un des co-constructeurs), vous savez mieux que nous autres là chez vous, il faut être de la Cour royale, dans la Cour royale et pour la Cour royale, pour être entendu et compris et ainsi ne pas être traité de malveillant, cheveu dans la soupe, et j’en pense… Garder le silence, nous conduirait à une attitude de non-assistance à notre propre patrie en danger.

De quoi s’agit-il ? Vous avez bien résumé les actes diplomatiques Kigalo-brazzavillois :

  1. Un premier accord portant cession de 120 km² des terres congolaises au Fonds Souverain du Rwanda, représenté par l’entreprise Crystal Ventures ;
  2. Un deuxième accord portant cession de la zone économique spéciale de Maluku à la même entreprise Crystal Ventures ;
  3. Un troisième accord de défense entre le Congo/Brazzaville et le Rwanda.

Vous avez raison de vous étonner qu’ « ainsi donc, Denis Sassou Nguesso n’a pas hésité à poser un acte très hostile à l’endroit de notre peuple en mettant à la disposition de Paul Kagame, l’homme qui a causé des millions de morts dans l’Est de notre pays, 120 km2 de terres congolaises, au travers de la société Crystal Ventures, le bras financier du Front Patriotique Rwandais (FPR). Il faut savoir que le Chef de l’Etat rwandais est le véritable patron de Crystal Ventures ».

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

Je vous prie d’observer la publicité que le Président Kagame fait de son intelligence stratégique. Observez aussi les manœuvres tactiques, sans stratégie globale, de notre côté. Pendant que Kagamé rêve debout et agit matin, midi, soir et nuit pour être au Congo-Kinshasa, à ses portes et dans ses entrailles territoriales, Kinshasa nous passons le temps, collectivement en tout cas, à nous chamailler autour des partis politiques, autour des chèvres et des chiens de Kamalondo, autour des enseignants qui n’ont officiellement ni niveau, ni matière, ni comportement et à nous corrompre réciproquement, pour être élus gouverneurs des entités à piller. Tout ici se conjugue en termes de présomption de corruption, d’animosités tribales, des détournements spectaculaires et d’exhibition des …de nos pasteurs des églises commerciales.

Quiconque a pu lire Gouvernance foncière en RDC…la Vampirisation de l’Etat (Bisa : 2019) sait que les préposés de l’Etat se sont accaparés des vastes étendues des terres dans la périphérie de Kinshasa, étendues des Communes urbano-rurales de Maluku et N’Sele qu’ils mettent en jachère aux noms des pseudos fermes dans lesquelles il n’y a ni plante de culture, ni animal d’élevage. Vous êtes-vous déjà demandé à qui appartiennent ces vastes étendues constituant le littoral fluvial du côté Kinois ? Pourquoi les jeunes générations des Kinois ne voient plus le fleuve qu’à la télévision ?

Par ailleurs, vous avez bien vu le plan Rwandais en face de Kinshasa : « Les terres cédées sont localisées juste en face de nos communes de Maluku et N’sele, sur l’autre rive du Fleuve Congo. Pour faire (aux non-initiés des questions géostratégiques) une idée concrète de ce que cela représente en termes d’étendue, c’est comme si l’on partait de la gare centrale de Kinshasa jusqu’au plateau des Bateke ».-Est-ce que les gens comprennent-ils ? Tenez, au Rwanda ce sont les services du Génie militaire qui construisent les bâtiments. Ce sont eux qui devraient construire des logements sociaux au Nord-Kivu-heureusement que le patriotisme congolais s’y était opposé avec véhémence. Ce sont eux qui vont exploiter, pour le Rwanda et ses complices, ces vastes superficies brazzavilloises, à la porte de Kinshasa, et surtout de Kinshasa urbano-rural où les espaces sont en réalité les fermes légalement acquises par des anciens dignitaires, tous curieusement politiciens, nationaux et étrangers.

Ont-ils compris ? Mon Dieu !!! Ces conseillers …Y-a-il unanimité de vouloir faillir ?

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

Ce n’est pas à un chevronné comme vous que nous pouvons rappeler le fait qu’en Relations internationales il n y’a pas d’amis, encore moins des frères entre Etats et Nations ; il n y a que des intérêts. « Mon Ami, le défunt- votre grand-père- répétait souvent qu’on n’apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces ».

Le Président Sassou n’a fait que jouer pour les intérêts de son Pays. La question pertinente aurait été celle de dire : « où étaient nos services d’intelligence pour comprendre et anticiper les enjeux rwandais ? ». Ne sommes-nous pas capables aussi de faire comme les Rwandais, en s’opposant à la présence des militaires Ougandais du côté congolais, pour construire une route d’intérêt congolais certain ? N’importe quelle réponse censée à ces questions risque d’énerver « les conseillers, les fanatiques, les sympathisants et …nos amis ». Disons alors simplement que les chefs conseillers du Chef étaient occupés à d’autres dossiers beaucoup plus importants et stratégiques pour l’avenir du Pays que celui du risque de balkanisation du pays de Patrice Emery Lumumba.

Je vois votre patriotisme lorsque vous rouspétez qu’«en posant cet acte lourd de conséquences pour la sécurité de la RDC, le Président du Congo/Brazzaville se fait complice des agresseurs de notre pays. En outre, en mettant à la disposition de nos ennemis des terres de son pays, et en permettant aux troupes rwandaises d’y être casernées dans le cadre de l’accord de défense ci-haut cité, c’est nous déclarer désormais la guerre ; sans doute pour retourner l’ascenseur à la France et permettre la réalisation des projets macabres contre la RDC ; projets concoctés par les pays occidentaux. Ce serait de cette manière qu’ils attendent de lui le paiement de sa dette politique, avant qu’il ne quitte définitivement le pouvoir ».

Mais cher aîné, ne nous lamentons pas. Pourquoi minimisons-nous nos compétences ? Nos savoirs ? Nos innovations frugales ?

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

J’en profite pour vous inviter, vous et mes lecteurs, à l’atelier de ce mercredi 25 mai 2022, dans la Salle des Promotions Monseigneur Luc Gillon de l’Université de Kinshasa. Il s’agira de restituer les résultats d’une étude sur le Nexus Climat-Eau-Migrations et Conflits dans le Bassin du Congo. Ces études, menées entre 2019 et 2022, ont étudié en profondeur la question des enjeux sécuritaires et conflictuels dans notre vaste Bassin du Congo. Nous avons prévenu, à maintes reprises, que « c’est maintenant qu’il faut agir, demain c’est sera trop tard ». Qui pour nous lire ? Nos autorités n’ont même pas encore acheté ce livre ! Voulez-vous que je vous donne les nationalités de ceux qui achètent et se précipitent à comprendre les enjeux autour de ce Bassin ?

Cher papa, vous avez certainement lu mes indignations face aux déclarations, non-loin de là où Papa Wemba rendit l’âme, du grand chancelier des écoles et universités de la République. J’ai contesté la généralisation abusive et l’affirmation sans la moindre statistique. J’aurais voulu qu’il dise que le besoin en connaissance et certitudes scientifiques est encore criant, que le Bassin du Congo n’a pas bénéficié suffisamment d’attention, des projets d’infrastructures et d’investigations scientifiques. Oui, là, en cette matière, on doit encore bosser. Notre enquête empirique 2019-2022 a débouché sur ce constat. Il existe des Professeurs à la Faculté des sciences, des sciences agronomiques, des sciences sociales,…qui font des études sur les questions climatiques. Il existe même à l’UNIKIN une école supérieure en Ressources en Eau du Bassin du Congo (CRREBaC) en sigle et un Ouvrage récent sur le Nexus Climat-Eau-Migrations et Conflits dans le Bassin du Congo, œuvre scientifique d’une équipe multidisciplinaire, pluri générationnelle et holistique a été publiée aux éditions espérances/France (J’en suis aussi un des codirecteurs et coauteur). Les questions des tourbières, de Gaz, des forêts, de la diversité naturelle et culturelle, des enjeux migratoires, conflictuels et sécuritaires y sont étudiées avec minutie et des recommandations pertinentes sont faites aux décideurs ; un outil de gestion intégrée des ressources en eau du Bassin du Congo est mis en place (par Tshimanga et son équipe), le transfert virtuel interbassins des ressources en eau est proposé, documenté et prouvé, l’antidote à la vampirisation de l’Etat est schématisé, les évidences scientifiques sur la question des Mbororo (dont la cartographie des itinéraires migratoires est désormais tracée) aux cotés de la carte de localisation des groupes et leur impact dans les aires protégées, les perspectives de la nouvelle forme du terrorisme en émergence dans la partie Est et Nord-Est du Pays sont démontrées, etc ..: Nini tosali té ? Nini tolobi té ?

La question centrale est posée par un Professeur de l’UPN, spécialiste incontesté dans ce domaine d’investigation scientifique : « Qui sont ces conseillers qui font dire au Chef de l’Etat des propos lourds des conséquences scientifiques, politiques et sociales ?

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

Un aîné a dit ceci : « Les ivoiriens connaissent la valeur des scientifiques congolais, sauf l’entourage du Chef de l’Etat, qui lui racontent qu’il y a un vide scientifique au Congo. Tout ça, afin de le garder en otage, au point d’aller proposer la collecte des eaux des pluies pour aider les sahaliens en sécheresse : c’est pathétique. Et pourtant, dans l’ouvrage précité, la solution la mieux indiquée au problème du transfèrement des eaux est identifiée : « Le Transfer virtuel des ressources en eaux ». Ceux qui ne comprennent pas ce concept, peuvent lire aisément Raphael Tshimanga, Michel Bisa et Bernard Lututala (Dir) et où monter sur la Colline inspirée chère au Recteur Jean-Marie Kayembe et au SGRecherche Antoine Tshimpi Wola. L’ouvrage est disponible et en vente.

Mukulumpa wani, demandez-le de répondre un peu à la question du Professeur de l’UPN : « … après avoir récupéré les eaux des pluies par vos méthodes des rêveurs à l’échelle nationale, que faites-vous du cycle de l’eau en RDC ? Et, avec quelle énergie allez-vous transporter cette eau des pluies vers le sahel ? Je suis curieux de suivre la réponse à ces questions si pertinentes. Le scientifique s’indigne davantage ; que n’avons-nous pas fait pour nous éviter cette mauvaise réputation d’hier ? Devoir de mémoire à Nairobi, etc. Hier, il fallait vendre Ubangi, tantôt les eaux à l’embouchure. Ils finissent maintenant par proposer au Chef de vendre la pluie, MAWA TROP ».

Mbuta, comprenez-vous le problème, l’absence ou la présence du niveau de compréhension et d’analyse ?

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

Revenons-en à nos moutons de Brazzaville.

Vous ne croyiez pas si bien dire en affirmant que cet espace …disons mieux, est désormais territoire Rwandais au Congo Brazzaville « va, sans nul doute, servir de base opérationnelle dans laquelle Paul Kagame va installer les milliers de militaires Afghans formés par les USA, “habillés’’ en réfugiés délocalisés par la Grande Bretagne. Le Président ougandais, Yoweri Kaguta Museveni, avait déjà accueilli son lot de “réfugiés’’ afghans, il y a peu. Auparavant, c’est le même Paul Kagame qui avait déjà signé d’autres accords avec les autorités israéliennes pour accueillir des “réfugiés’’, alors qu’il est de notoriété publique que le Rwanda a la densité de population la plus élevée d’Afrique. Par ailleurs, en recoupant les événements de ces derniers temps, les acteurs politiques et sociaux congolais auraient pourtant dû subodoré une offensive finale de nos ennemis, pour envahir définitivement le Nord-Kivu et l’Ituri, d’une part, et neutraliser Kinshasa, pour ainsi l’empêcher de réagir, d’autre part », une sorte de contournement, endiguement, comme l’étudient bien les géopolitologues. Pendant ce temps-là, que faisons-nous à Kinshasa ?

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

Nous sommes très occupés à nous insulter mutuellement. A parler des libidos ou lidobi de nos Pasteurs, à nous distraire sur base des menus culinaires faits des viandes des chèvres et des chiens mangés à Kamalondo,…

Les Chefs-Conseillers, quant à eux, sont vigilants. Ils veillent et font tout pour que personne, surtout pas les haineux…n’osent s’approcher du Sacré-Siège national.

Cependant, dans leurs spécialisations en généralités, vous l’avez bien dit : « Le Chef de l’Etat de la RDC a été poussé malicieusement à annoncer sa candidature à la Présidence de la République trois années avant l’échéance, ce qui a eu pour conséquence de déverser toute la classe politique et sociale congolaise dans le panier à crabes préélectoral prématurément ». Il y a là une crise d’intelligence stratégique avérée. Celle-ci distraite dans la cour de récréation préélectorale, l’“esprit malin’’ peut alors prendre tranquillement son temps pour installer le dispositif devant lui permettre d’assener le coup fatal à la RDC et ce, juste en face, à partir du jumelage des vastes étendues des terres inoccupées qui constituent les communes de Maluku et N’Sele (79% de la Ville de Kinshasa)-jusqu’à Ndaku Pembe au plateau d’origine de Ngaliema.

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

Je dois encore relire et relativiser vos craintes sur certaines questions, entre-autres : « …Le Président de la République Démocratique du Congo a été curieusement contraint de prendre part au Sommet des Chefs d’Etat de la CAE à Nairobi avant même que le Parlement congolais ait ratifié l’accord d’adhésion. L’Ouganda et le Kenya ont des troupes sur le sol congolais. Des soldats de Museveni sont même en “mutualisation des forces’’ avec les FARDC. C’est pendant ce temps aussi que s’ouvre curieusement le dialogue avec les milices congolaises, entretenues par les Chefs d’Etat rwandais et ougandais à Nairobi, et que le M23, pourtant sensé être caserné au Rwanda et en Ouganda, rallume le feu dans l’Est du pays. Il est à noter qu’aucun de ces deux pays n’a jamais été pressé par les mêmes puissances occidentales de négocier la paix et la réconciliation avec les FDRL et l’ADF-NALU…comme l’a fait le Burundi avec ses FNL.

En fait, le problème central est que l’expertise de la RD. Congo est ignorée, minimisée et jugée inexistante. Les Chefs-Conseillers ont fait admettre au Chef de l’Etat tout, en le poussant à clamer haut et fort, à l’international, la thèse de la nullité du niveau intellectuel des enseignants Congolais, qui seraient sans niveau, sans matière et sans comportement dans uns des domaines où leur Pays a été proclamé comme une « SOLUTION ». La Conséquence : militaires étrangers font la fête dans nos territoires, nos ennemis avancent, nous alignons les chefs-conseillers pour discuter avec nos ennemis, laissant l’expertise localement. Pourtant, il suffit de saisir l’Université de Kinshasa et son désormais Comité de Gestion performant, vous aurez des solutions appropriées, objectives.

Pourquoi dois-je m’époumoner ? Mon vieux a été si précis : « Profitant des faiblesses et de la fragilité du pouvoir en place à Kinshasa, l’ennemi est sur le point d’assener le coup fatal à notre mère-Patrie. Ne regardons pas seulement Paul Kagame et Denis Sassou Nguesso ; intéressons-nous plutôt à ceux qui sont derrière eux : les Etats-Unis, la France et le monde Anglo-Saxon occidental ; et cela à l’aune des conséquences économiques et géostratégiques de la guerre en Ukraine. Que craint l’Ukraine ? N’est-ce pas la présence de ses ennemis devant sa parcelle, chez les voisins ?

Ainsi donc, en plus du Nord-Kivu et de l’Ituri, Kinshasa doit aussi désormais se préparer à affronter directement la guerre venue du Rwanda. Il y a donc une probabilité non négligeable que des événements déstabilisant se précipitent entre maintenant et la fin 2023, événements qui ne laisseront pas le temps, ni l’opportunité, à Dénis Kadima et son équipe de la CENI d’organiser les fameux scrutins électoraux ». Ou au remplaçant du désormais ex Président de la Cour constitutionnelle de proclamer les résultats dits définitifs.

M’zee Mulumba, Mbuta Corneille, Mukulumpa wani ;

Savez-vous quoi ? J’ai pris un risque de mettre mes commentaires à la place publique. J’en suis conscient. Je sais déjà qui en premier, parmi ces Chefs-Conseillers, va me faire l’un de ces SMS traditionnels, aux numéros masqués et aux écrits menaçants. Pourtant, si critique il y a, il est constructif.

Vous le savez mieux que moi : Je n’ai été que sur vos traces, les traces de vos écrits. Nous venons de prévenir et d’attirer l’attention. Ils ne vont voir que la « haine » et « l’opposition » ; ils s’interdisent de regarder les menaces évidentes pour la sécurité du Congo, du peuple congolais et la paix dans notre pays. Ces Chefs-Conseillers sont forts oh !!! Ils ont su et/ou pu obtenir le silence de la société civile politisée, celui des Eglises des Jeeps et des libidos/lidobis, celui des partis politiques, très concentrés à la conquête/ou préservation du Pouvoir, au lieu de la préservation du Congo (terrain du jeu). Je n’ose pas citer la presse…Ce sont mes amis.

Pour clore, que je remercie le Professeur Jacques- le philosophe Ngangala- pour cette citation : « Le débat scientifique nous relève à condition de privilégier l’écoute à l’image de la théorie audioscopique « l’audio sociologie » chère à François Palama. A ce propos, Confucius, le grand philosophe chinois nous instruit : écouter beaucoup afin de diminuer vos doutes ; soyez attentifs à ce que vous dites, afin de ne rien dire de superflu ; alors vous commettrez rarement des fautes ».

Michel BISA KIBUL

MOLUKI PE MOTANGISI

Colline inspirée de l’Université de Kinshasa

Ce 13 mai 2022


Michel BISA KIBUL, Ph.D.
Enseignant-Chercheur d’Universités

  • Gouvernance publique, Questions Foncières
  • Anthropologie numérique

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