Une importante réunion s’est tenue le lundi 21 octobre à la Cité de l’Union Africaine à Kinshasa, réunissant les principaux acteurs du secteur judiciaire de la République Démocratique du Congo (RDC). Présidée par le Chef de l’État Félix Tshisekedi, également Magistrat Suprême, cette rencontre a duré plus de trois heures et avait pour but de renforcer l’administration de la justice dans le pays.
Étaient présents à cette séance de travail, le ministre d’État, ministre de la Justice Constant Mutamba, le bureau du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) dirigé par Dieudonné Kamuleta, ainsi que le Président de la Cour constitutionnelle. Ces personnalités clés ont reçu des directives précises du Président de la République, visant à améliorer le fonctionnement du système judiciaire en RDC.
Une justice au cœur des préoccupations du Chef de l’État
Face aux défis nombreux auxquels fait face la justice congolaise, cette réunion est intervenue à un moment crucial, en pleine phase d’évaluation des réformes en cours. Le Président Félix Tshisekedi a souligné l’importance de l’amélioration du secteur judiciaire, notamment en matière de transparence, de diligence et d’équité. Il a rappelé que l’accès à une justice efficace est essentiel pour la stabilité et la prospérité de la nation.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a déclaré à l’issue de la réunion : « Le Magistrat suprême nous a dicté des orientations précises pour voir dans quelle mesure améliorer la manière d’administrer notre Justice au bien ou pour le mieux de notre peuple ». Cette déclaration reflète la volonté du gouvernement de travailler en étroite collaboration avec les différents acteurs judiciaires afin de réformer un secteur souvent critiqué pour ses lenteurs et ses dysfonctionnements.
Le Conseil supérieur de la magistrature également impliqué
Dieudonné Kamuleta, Président de la Cour constitutionnelle et à la tête du Conseil supérieur de la magistrature, a, lui aussi, souligné l’importance des échanges avec le Chef de l’État. « Il était question d’échanger autour de toutes les questions qui touchent à la nation congolaise et particulièrement à la Justice en vue d’améliorer l’administration de cette dernière », a-t-il précisé. Les échanges ont porté sur des mesures concrètes pour renforcer la discipline au sein du corps judiciaire et restaurer la confiance des citoyens dans leur système judiciaire.
Une réunion dans un contexte de dysfonctionnements
Cette rencontre fait suite à un signal d’alarme lancé par le ministre de la Justice Constant Mutamba peu après sa nomination. Il avait dénoncé le mauvais fonctionnement de l’appareil judiciaire, estimant qu’il était urgent de procéder à des réformes structurelles. Le secteur est notamment marqué par des affaires non résolues, une corruption endémique et une lenteur dans les procédures judiciaires, des éléments qui contribuent à la méfiance croissante du public envers les institutions judiciaires.
La réunion a permis de clarifier les priorités à suivre pour relever ces défis. Les acteurs du secteur judiciaire, encouragés par les orientations du Président, devront désormais travailler à la mise en œuvre rapide des réformes visant à garantir une justice plus équitable, efficace et indépendante.
Vers une justice réformée et renforcée
Ce dialogue avec les animateurs du secteur judiciaire démontre la détermination du Président Tshisekedi à donner une nouvelle impulsion au système judiciaire congolais. Les attentes de la population sont grandes, et la justice est perçue comme un pilier essentiel pour le développement démocratique du pays. La réussite de ces réformes conditionnera en grande partie la crédibilité de l’État et son efficacité à servir le bien commun.
Les acteurs de la justice congolaise sont désormais investis d’une responsabilité historique : redonner confiance au peuple et démontrer que la justice peut être un outil au service du droit, de l’équité et de la paix sociale.
Glad NGANGA
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