Journées sociales du CEPAS : les leaders et chercheurs de la société civile réfléchissent sur les conflits armés à l’Est de la RDC

L’édition 2022 des journées sociales du Centre d’Etudes pour l’Action Sociale (CEPAS) s’est ouverte lundi 23 mai à Kinshasa. Placées sous le thème  » Enjeux et dynamique de la continuation des conflits à l’Est de la RDC « , ces assises des trois jours étudient minutieusement les conflits armés dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Dans son mot de circonstance, le directeur du CEPAS et rédacteur de Congo-Afrique, Alain Nzadi-A-Nzadi souhaite qu’à l’occasion des réflexions de ces journées, les chercheurs trouvent une solution pour la paix durable à l’Est.

 » C’est le thème que le CEPAS voudrait approfondir pendant les trois prochains jours. Il y a quelques semaines à l’autre bout du monde, les habitants de l’Ukraine se réveillaient sous les crépitement des balles et les bruits assourdissants des bombes que l’armada militaire russe avait décidé de faire pleuvoir sur des pauvres et paisibles citoyens. C’était alors l’émoi dans le monde entier. Des appels à la condamnation d’une telle barbarie en plein vingt-unième ne se sont pas fait attendre. De Paris à Washington, de Londres à Sydney des voix se sont élevées pour crier haro sur Vladimir Poutine, dénonçant une invasion barbare d’un autre siècle. Malgré les milliers de kilomètres qui nous séparent de l’Ukraine, nous ne pouvons pas compatir avec ce peuple meurtri par la guerre et son lot de misères et d’infortunes « , a-t-il expliqué.

Alain Nzadi-A-Nzadi pense que le monde entier a oublié les tueries de l’Est de la RDC.

 » Cependant, le monde a-t-il oublié que cela fait plus de deux décennies que les armes ne se sont pas tues à l’Est de la RDC ? En tout cas, si le monde semble s’y habituer au point d’oublier ce qui se passe à l’Est de notre pays, nous, filles et fils de ce grand pays n’avons pas le droit de gommer de nos mémoires ce pan affreux de l’histoire contemporaine de la RD Congo « , a-t-il déclaré.

Selon le chef de secteur de recherche et animations sociopolitique du CEPAS, Père Rigobert Minani , ces conflits croisés rendent opaques la lisibilité de la situation de vie des congolais.

 » De 2003 à aujourd’hui, ces conflits ont formé des ramifications allant des villages reculés aux centres de décisions à Kinshasa. Ils mettent en mouvement des multiples acteurs locaux, nationaux, régionaux et internationaux et finissent par sembler difficiles à résoudre. Dans ce contexte, quels espaces devraient être explorés, quels sont les acteurs qui pourraient être mobilisés, quelles actions pourraient être menées pour construire une paix durable en RDC ? », se questionne-t-il devant les participants à ces assises.

Ces journées sociales entendent faire le tour de toutes ces questions pour suggérer de meilleures pistes de solution susceptibles de faire advenir la paix dans cette partie du pays longtemps meurtrie.

R.K

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