Jacques Djoli : « En RDC, pour 100 000 habitants, nous avons moins d’un magistrat »

Professeur Jacques Djoli lors d’une conférence des journées sociales organisées par le Centre d’études pour l’action sociale (CEPAS) à Kinshasa, le 07/03/2017. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Jacques Djoli Esengekeli, professeur de droit à l’Université de Kinshasa  estime qu’en RDC, pour 100 000 habitants, l’on a moins d’un magistrat. Ce qui est, selon son entendement, une situation très grave.

« Les droits des citoyens, la restauration de l’autorité de l’état et l’Etat de droit, … toutes ces préoccupations ne peuvent être atteintes que s’il y a un une autorité judiciaire. Il y a un effectif des magistrats pour un pays comme le nôtre. Pour 100 000 habitants, nous avons moins d’un magistrat. C’est une situation très grave lorsqu’on sait que pour un pays comme la Grèce on est à 34. La moyenne c’est d’avoir 20 magistrats pour 100 000 habitantss », regrette Jacques Djoli.

Il évoque les causes de cette insuffisance des magistrats :

« On en est arrivé là, à cause de recrutement qui n’est pas régulier, il y a des désertions, des décès,  il y a des révocations, il y a des affectations non exécutées ou partiellement exécutées, pas des structures de prise en charge ou manque de logistique, …  ».

Jacques Djoli qui analyse la problématique de la carence des magistrats, son incidence sur le développement du pays et en propose quelques pistes de solutions impliquant une volonté politique, appelle à une conscience collective.

«  Il n’y a pas d’état de droit sans juge. Il faut une conscience collective et un plan de programmation pour remédier à la problématique de la carence des magistrats en RDC », rappelle Jacques Djoli.

Radio Okapi

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