Les questions liées à l’entrepreneuriat féminin ont fait l’objet des échanges, le mardi 22 mars 2022, au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa entre les femmes belges venues dans le cadre de la mission économique et commerciale en République Démocratique du Congo et les femmes congolaises.
Au cours de ces échanges, plusieurs femmes œuvrant dans diverses secteurs d’activités ont partagé leur expérience.
Prenant part à cette activité, l’Echevine du logement, Patrimoine Public et de l’Egalité de chance auprès de la ville de Bruxelles, Madame Lydia Mutyebele Ngoi, a indiqué que « chaque femme doit travailler pour offrir une chance à une autre femme de réussir ». Elle estime que la meilleure façon de lutter contre cette discrimination est d’entreprendre.
Dans son exposé, Lydia Mutyebele a révélé que 30 % des femmes entrepreneures à Bruxelles sont d’origine africaine. La plupart d’entre elles se sont lancées dans l’entrepreneuriat pour faire face à la discrimination dont elles sont victimes sur le marché de l’emploi.
Par ailleurs, elle a déploré que cette discrimination s’observe quand bien même la femme possède un diplôme universitaire élevé.
« En tant qu’Echevine du Logement, du Patrimoine Public et de l’Egalité de chance auprès de la ville de Bruxelles, j’encourage toujours des projets portés par des femmes pour leur permettre de se développer. J’essaie de mettre les femmes en avant dans ce que je fais avec des petites choses certes mais c’est ma contribution en tant que femme politique de la ville de Bruxelles. »
A cet effet, elle a invité les femmes congolaises à se constituer en des associations pour porter leur voix au plus haut niveau de prise des décisions du pays.
Pour sa part Isabella Lenarduzzi, entrepreneure sociale, fondatrice et directrice de Jump solution, l’égalité entre les hommes et les femmes est le levier de transformation le plus important du monde.
« J’ai compris que l’égalité entre les hommes et les femmes est le levier de transformation le plus important du monde. Les pays où il y a plus d’égalité entre les hommes et femmes ce sont des pays où il y a la paix, et le moins des personnes en prison, le moins d’enfants abandonnés, où il y a le bien-être mais aussi ce sont des pays où il y a la plus grande croissance économique. »
Pour elle, les droits des femmes sont nécessaires mais ce n’est pas suffisant. Il faut que les femmes aient la même dignité que les hommes. « A ce jour, il n’y a aucun pays au monde où les femmes sont véritablement égales aux hommes, où elles ont la même dignité que les hommes.», a-t-elle dit.
Elle a en outre indiqué que en Belgique près de ⅔ des pauvres se sont des femmes. Et ⅔ de travail non rémunéré ( tâches ménagères, domestique) sont faites par les femmes.
Pour clore cette journée, madame Isabelle Grippa organisatrice de cette journée de réflexion salué l’engagement et directrice de Hub Bruxelles, a indiqué que les femmes devraient se tenir main dans la main pour vaincre la discrimination dont elles font l’objet notamment dans la politique, et dans les entreprises.
Elle indique que ces types d’échanges entre femmes sont une source d’inspiration pour d’autres femmes. Les femmes doivent s’aident entre elles pour développer des projets et des idées qui peuvent changer le quotidien et de la femme congolaise mais aussi de la femme Belge.
