Infrastructures/ Uélé : Niangara, ce grand oublié !

Les esprits s’échauffent dans leur harnois au territoire de Niangara dans la province du Haut-Uélé depuis la publication par le gouvernement provincial en début de semaine destiné à la reconstructions des infrastructures routiers dans différents territoires.

En effet, les forces vives, les notables ,les jeunes ,les femmes, bref la population de Niangara se demandent est ce l’oublie? L’erreur de lecture ? L’erreur de saisie ? Ou simplement la mise en écart délibéré du territoire de Niangara dans le programme de réhabilitation de 513km des routes de dessertes agricoles repartis dans les six territoires de la province du Haut Uele, programme du gouvernement central annoncé il y a peu par le Ministre national de développement rural.
Ce constat amer a été fait lors de la lecture de compte rendu de conseil des ministres de la province du Haut Uele sur Top Congo Fm le mercredi dernier où, Niangara n’est pas cité .

Trop c’est trop !

C’est cette injustice à ciel ouvert signée par l’exécutif provincial du Haut-Uélé sous l’oeil vigilant de Christophe Nangaa, le jeune frère de Corneille Nangaa, qui justifie le mécontentement généralisé à Niangara.

La population de cette contrée meurtrie plusieurs fois se pose la question de savoir si Niangara se trouve réellement dans la province du Haut Uele?

L’autre évidence de cette politique de deux poids, deux mesures se justifie aussi par l’indifférence des autorités locales de sauver la population des inondations. Aucune autorité provinciale a posé son pied dans ce coin pour constater ce qui s’est passé après des pluies diluviennes enregistrées au courant de la même semaine:  » trop c’est trop  » déclarent les ressortissants de la province du Haut Uele.

Les élus du Haut-Uélé interpellent l’IGF

La mauvaise foi du premier citoyen de la jeune province démembrée du Haut-Uélé, Christophe Nangaa, celui-là même qui été placé par son grand-frère Corneille Nangaa, alors président de la Céni, pour faire de cette province une chasse gardée de la dynastie Nangaa tout en se comportant comme dans un régime du pouvoir coutumier, bien que toute la province leur reconnait une descendance royale, n’a pas laissé indifférente les élus de cette province.

Le député Xavier Bonane, élu de Dungu et président en exercice de l’Espace grand oriental, a fait le premier saut, et s’est dit indigné de la non prise en compte des certains territoires dans ce projet alors que tout a été bien structuré par le pouvoir central, bailleur de fond .

Cet élu du territoire de Dungu a fustigé la procédure de l’acquisition de ces fonds ,qui selon le bailleur, devrait tomber sur la main de l’OVD, choisi pour l’exécution de ces travaux, mais fort ,malheureusement, c’est le ministre provincial des infrastructures qui a préféré reçevoir ces millions sous injonction du premier citoyen de la province Cette manière de faire, considérée déjà comme détournement est condamnée par tous les députés nationaux du Haut-Uele.

La société civile du territoire de Niangara n’est pas restée muette face au compte rendu du conseil des ministres. Elle réclame l’intégration de tous les territoires dans ce projet comme a bien voulu le bailleur de fonds.

Les pratiques illicites établies par le gouvernement Nangaa viennent confirmer les allégations selon lesquelles il y aurait plusieurs cas de détournements, si pas, tentatives de détournement, dans cette province, lesquelles exigent la descente de l’IGF qui possède déjà quelques preuves de détournement:

« Il y a vraiment à boire et à manger dans ce dossier car jusqu’à présent chacun parmi les parties prenantes ne fait que tirer le rideau de son côté« , s’exclament les élus du Haut-Uélé

Il faut noter que le ministre d’État en charge du développement rural, François Rubota Masumbuko, tient à la construction et à la réhabilitation des routes de dessertes agricoles dans la province du Haut Uele, ainsi qu’à travers le pays.

C’est à cet effet qu’il avait échangé avec le caucus des députés nationaux des 26 provinces de la RDC, le lundi 9 août dernier dans la salle de spectacle du Palais du peuple avec comme ordre du jour: l’état des routes de dessertes agricoles à travers le pays.

D’après l’esprit de ce financement, le gouvernement congolais avait prévu la réhabilitation de 56.587km des routes dessertes agricoles sur l’ensemble du territoire national, dont la province du Haut Uélé avec 2.611km à réhabiliter pour un coup de 242.667.295,17 franc congolais reparti de la manière suivante :

Dungu: 382km à réhabiliter
Faradje: 505km à réhabiliter
Niangara: 513km à réhabiliter
Rungu:484km à réhabiliter
Wamba:216km à réhabiliter ainsi que watsa: 501km à réhabiliter.

Signalons que, le ministre d’Etat au développement rural tient à concrétiser la volonté du chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, celle d’un Congo fort, prospère et juste, lequel a souligné la nécessité et l’urgence de procéder à la construction et à la réhabilitation de ces routes de première importance à travers le pays.

Aaron Kikadi

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