Infrastructures: en 62 ans d’indépendance, la République démocratique du Congo n’a construit aucun kilomètre de chemin de fer

Intervenant à la Table ronde sur l’approvisionnement en produits pétroliers par le Ministère des Hydrocarbures du10 au 11 octobre dans l’espace Kasaï et équateur, le Directeur Représentant de la Société Nationale des Chemins de Fer du Congo, SNCC, M.Telo Lozi Matondo, a fait une révélation surprenante sur la problématique dans ce secteur aussi important.

En effet,ce dernier a confié à sphynxrdc.com que depuis le départ des Belges, la République démocratique du Congo n’a même pas construit 1 kilomètre de chemin de fer, au contraire, tout a été détruit et l’arsenal en ferraille a été démantelé :

 » les Belges nous ont légué les plus grandes infrastructures de chemin de fer d’Afrique centrale dont celles de chemins de fer des Uele. Cependant, tout a été détruit. Les gouvernements qui se sont succédés depuis 62 ans n’ont toujours pas compris que sans ces chemins de fer, le Congo Kinshasa ne se développera pas« . Taxé d’un partenaire faible pour l’approvisionnement des produits pétroliers par ses partenaires dont la SEP Congo, Sanahydrocs, Fina, Total et autres, le représentant de la SNCC a, clairement, expliqué que la responsabilité revient à l’état congolais qui ne respecte pas ses engagements en dotant cette société nationale des moyens conséquents:

 » l’état congolais doit prendre ses responsabilités en dotant cette entreprise des moyens qu’il faut, si non nous allons continuer à discuter jusqu’à fatiguer. Sans ces moyens, l’approvisionnement en produits pétroliers reste difficile à réaliser en temps voulu. Personne ne sait ce que vaut le travail des techniciens qui y travaillent dans des conditions pas recommandables. Les chemins de fer et des locomotives que nous utilisons datent de plus d’un siècle ».

Cette situation ressuscite le débat sur les vraies priorités que l’état congolais se fixe en cette période où il s’engage à développer les 145 territoires du pays. Sans les chemins de fer, le développement des 145 territoires reste hypothétique.

Don Petit N’Kiar

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