Incendie à Limete : une partie du quartier Pakadjuma réduite en cendre

Plusieurs baraques du quartier Pakadjuma, à Funa/Limete, situées le long des rails, ont pris feu et réduites en cendre. L’incendie, qui s’est déclaré dans cet espace très contigu et réputé pour sa pratique du métier le plus vieux du monde, a consumé tous les effets appartenant aux occupants, anéantissant leur espoir de survie.

Selon les témoignages recueillis sur le lieu du drame, les gigantesques flammes ont détruit tous les logis sur un espace de plus de 100 mètres carrés. Ces baraques de fortune faites de matériaux de récupération, (bois usés, avec des morceaux de tôles de seconde main), accueillent chaque jour une catégorie de jeunes défavorisés pour y mener une vie pour le moins non-recommandable.

Cet incendie serait causé par des flammes d’une bougie allumée et oubliée par son propriétaire. Les occupants des cases incinérées ont déclaré avoir tout perdu dans ce bidonville aux logements précaires.

De nombreuses familles se sont du coup brutalement retrouvées à la belle étoile. Et elles sont encore sans abri, attendant désespérément des secours de la part aussi bien des autorités urbaines et municipales que des âmes sensibles. Certains observateurs soutiennent que les principales victimes de l’incendie de la nuit de samedi à dimanche se recrutent parmi les professionnelles du sexe.

Des agents de l’ordre dépêchés sur le lieu, dans la matinée de dimanche 24 octobre 2021 pour les premières enquêtes, ont fait le premier constat : la situation est grave. Un groupe de jeunes gens trouvés sur place n’ont réussi à contenir le sinistre que grâce au renfort d’une bande de kuluna visiblement aguerris.

Pour rappel, la célèbre cité de Pakadjuma, en croissance libre entre la rivière Kalamu, les rails de la SCTP (Société Commerciale des Transports et des ports) et le fin fond des 1ère et 2me Rue industrielles, dans la commune de Limete, était également sous le choc dans la nuit du mardi 28 septembre 2021.

Un incendie, dont l’origine est restée inconnue mais qui aurait été lié à un court-circuit électrique, avait réduit en cendres plus de 70 masures construites en matériaux de fortune : tôles, bois, cartons, nattes, pailles, etc. Le spectacle d’hommes, de femmes et d’enfants, ayant tout perdu, courant dans tous les sens, à la recherche d’introuvables logis où se réfugier, était poignant.

Ce drame aura-t-il un impact sur la clientèle ? La question reste posée. La vérité est qu’à Pakadjuma, toutes les conditions sont réunies pour des ravages du feu. Elles le sont également pour la cité voisine de « Kawele », à quelques encablures de là, où poussent, comme des champignons, des masures dignes de bidonvilles.

Raymond Befonda

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