Ifasic: les étudiants préfèrent les bistrots en pleine session d’examen

les étudiants de l’Ifasic dans un bistrot de

Le spectacle est très désolant quand on arrive à l’Ifasic, une des institutions d’enseignement supérieur qui devrait figurer parmi les plus prestigieuses d’Afrique centrale comme l’a voulu son initiateur, le professeur émérite Malembe Tamandiak et d’autres pionniers de l’ex ISTI.

C’est depuis le lundi de cette semaine que la session d’examen a débuté dans cette institution.

Cependant, dès que l’on pénètre juste l’avenue colonel Ebeya du côté où est situé l’Ifasic, on est surpris de voir tous ces étudiants sensés passer leurs examens de fin d’année académique envahir les bistrots qui pullulent aux alentours. Alcools, cigarettes, chichas, cognacs et autres cocktails sont consommés dès les petites heures du matin jusqu’au soir, selon ce que chacun à prévu. D’autres sont cloués au  » malewa », ces restaurants de fortune où l’on peut apercevoir le plat préféré de ces étudiants : des spaghettis accompagnés de haricots, ça se mange!

Des jeunes courtiers

Juste à côté de cette Alma Mater est ouvert, depuis une année, une kermesse qui attire aussi ces jeunes étudiants. Ifasic ressemble bien à un Flamingo où les amoureux de la viande de crapaud viennent ramasser leurs proies, des étudiantes que l’on peut s’offrir après une soirée comblée.

Pour accéder facilement à ces jeunes filles étudiantes qui traînent aux alentours de cette institution et loin des auditoires, il s’est créé un réseau des jeunes commissionnaires vivant dans le quartier Golf. Ces derniers ont pour mission dès le début de l’année de dénicher toutes les jolies étudiantes qui sont inscrites. La deuxième chose est de réussir à leur arracher le numéro de téléphone. Puis suivra un rendez-vous dans un des coins de la ville. Le réseau compte déjà plusieurs jeunes courtiers des filles de l’Ifasic, car les demandeurs se comptent parmi les hauts placés et ça paie bien. Il n’est pas rare de retrouver des gros cylindrés traînés à côté de cette institution d’enseignement supérieur destinée aux futurs journalistes et communicateurs.

L’indifférence des autorités académiques

Cette situation désastreuse ne date pas d’aujourd’hui. Plusieurs comités de gestion qui se sont succédés n’ont pas vu le danger que couraient les jeunes étudiants dans un tel milieu. Il n’y a pas eu une quelconque pression sur les tenanciers de ces bistrots, moins encore une simple dénonciation auprès de l’autorité urbaine. Le gouvernorat qui a annoncé, il y a un mois la démolition de la kermesse, n’a toujours rien fait jusque là. Aux dernières nouvelles, l’hôtel de ville serait passé à la caisse.

Tout compte fait, l’Ifasic a perdu sa lettre de noblesse d’antan et devient méconnaissable. On douterait même de la qualité des enseignements dispensés dans cette école du journalisme. Les rares recrues de l’Ifasic ont été côté médiocres dans certaines institutions de la place contrairement à leurs aînés de l’ISTI :

 » on préfère embaucher d’anciens étudiants de l’université catholique du Congo que ceux de l’Ifasic qui ne sont pas à la hauteur de la tâche leur confiée« , déclare un responsable d’entreprise.

L’état congolais, le comité de gestion ainsi que les anciens de cette institution devraient s’y pencher pour, au moins , sauver l’image assez ternie de cet établissement d’enseignement supérieur. Un peu de dose de moral à insuffler à ces jeunes étudiants devrait faire l’affaire, car « science sans conscience n’est que ruine de l’âme », dit un vieux dicton.

Don Petit N’Kiar

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *