HISTOIRE : LA PERTE DU CARDINAL MALULA

14 juin 1989 – 14 juin 2021
Le Zaïre pleure la disparition du Cardinal Joseph-Albert Malula à 72 ans à Louvain (en Belgique).

Joseph-Albert Malula, considéré jusqu’alors comme un des cardinaux les plus importants de l’Histoire moderne du catholicisme en Afrique noire.

Né à Léopoldville (Kin) en déc 1917, Joseph-Albert Malula est cinquième d’une famille de huit. Selon d’autres versions, son vrai nom serait NGALULA mais par aberration phonétique du son « NG », les belges lui appelleront Malula.
De 1924 à 1929, il fréquente l’école primaire Sainte-Anne, dirigée à l’époque par le père Raphaël de la Kéthulle (Tata), qui exercera une forte influence sur le futur cardinal.
En 1944, Malula achève ses études de théologie. Après une année de stage au petit séminaire, il est ordonné prêtre le 9 juin 1946. Puis, nommé vicaire apostolique auxiliaire en 1959 (avant l’idépendance)

Joseph Malula devient archevêque de Kinshasa en 1964. Troisième évêque autochtone congolais, il est considéré comme l’un des fondateurs des Églises d’Afrique et une figure de la patristique africaine.

Bousculant les traditions, s’attirant de nombreuses inimitiés, à Rome mais aussi en Afrique, cet homme simple, peu expansif mais résolu, restructure dans les années 70 toute l’Eglise zaïroise. Il institue des ministères de laïcs (les fameux « bakambi »).
En 1972, à la suite d’un long conflit avec le Président Mobutu, le Cardinal Albert Malula est contraint de s’exiler à Rome (lors des messes qu’il célébrait, Malula n’hésitait pas à dénoncer l’injustice, l’égoïsme, ainsi que la conduite peu recommandable des autorités).

En juin 1972, il obtient le pardon du Président Mobutu. Son exil prend fin et il rentre au pays. Pour dédommager l’Église catholique de la résidence épiscopale confisquée, l’État zaïrois avait fait construire les bâtiments de l’archevêché actuel de Kinshasa.

Benjamin Babunga

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