
Au cours d’un déjeuner de presse qui avait eu lieu le mardi 19 septembre 2023 à New-York, en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unis, le président congolais, Félix Tshisekedi s’est dit finalement prêt à faire face à n’importe quelle adversité venant du Rwanda, qu’il a pointé du doigt comme étant l’auteur de l’insécurité qui prévaut en ce moment dans la Région du Kivu.
Le chef de l’Etat congolais a reproché le président rwanda, Paul Kagame, d’instrumentaliser le génocide des Tutsi de 1994 pour justifier ses ambitions territoriales dans l’Est de la RDC, qualifiant ses actions « d’hégémonisme » visant à piller les ressources naturelles congolaises.
« Le Rwanda a fait du génocide malheureux qui l’aura connu une occasion d’essayer de conquérir toute la région avec des ambitions hégémoniques qui a écrasé tout sur son passage dans l’unique but de piller des ressources naturelles de la République Démocratique du Congo », a a-t-il signifié
Et de dénoncer que le gouvernement rwandaise soutiendrait le M23, qui a repris les armes en novembre 2021 et occupe actuellement certaines localités du territoire congolais dans le Nord Kivu.
Confiant désormais en la capacité militaire actuelle des Fardc de faire face à toute éventualité, le président congolais s’est dit déterminé à en découdre avec le Rwanda si nécessaire pour ramener la stabilité dans cette région stratégique.
« Nous avons renforcé nos capacités militaires et sommes en mesure de faire face à toute éventualité », a-t-il affirmé avec autorité, et n’exclut pas le recours à la force face aux ambitions hégémoniques de Kigali.
Une certaine opinion estime que les propos de Félix Antoine Tshisekedi reflètent ni moins ni plus le mauvais état des liens des relations bilatérales rwando- congolaises de ces derniers jours alors que la communauté internationale ne cesse d’appeler les dirigeants de ces deux pays voisins au dialogue pour mettre fin aux hostilités qui déplacent des milliers de personnes dans l’Est de la RDC.
De sa part, Paul Kagame a toujours rejetté les accusations formulées par le gouvernement congolais à son endroit. Et de déclarer même qu’il n’existerait pas un problème particulier entre lui et sin homologue de la Rdc. Mais plutôt entre ce dernier et les M23 tout en dénonçant le soutien congolais à des groupes rebelles comme le FDLR contre son régime.
Quoi qu’il en soit, les populations kivutuennes ne jurent que par la cessation immédiate de cette guerre d’agression qui sème la désolation au sein de plusieurs familles.
Que va alors décider cette présente session de l’Assemblée générale des Nations-Unies devant laquelle la Rdc a accusé de nouveau le Rwanda d’être l’instigateur de l’insécurité qui se vit au Nord Kivu ?
Philippe Dephill Lipo