Alors que les violents affrontements armés secouent à nouveau la ville de Goma, en République Démocratique du Congo, l’Association des Conférences Episcopales de l’Afrique Centrale (ACEAC) élève la voix pour condamner la violence et appeler à l’unité et à la solidarité.
La ville de de Goma, située dans l’est de la République Démocratique du Congo, est une fois de plus plongée dans le chaos. Depuis quelques jours, de violents affrontements armés ont éclaté, provoquant des pertes humaines tragiques, des déplacements massifs de populations et une crise humanitaire qui menace de replonger la région des Grands Lacs dans une spirale de violence et de désespoir. Face à cette situation alarmante, l’Association des Conférences Episcopales de l’Afrique Centrale (ACEAC) a publié un message poignant, appelant à la paix, à la solidarité et à l’espérance.
Un cri du cœur face à la tragédie
Dans un message adressé aux chrétiens et aux hommes de bonne volonté, Monseigneur José Moke, Président de l’ACEAC, a exprimé la profonde douleur des évêques de la région face aux pertes en vies humaines, qu’il s’agisse de soldats ou de civils innocents, dont des enfants en bas âge. « Nous condamnons la violence abjecte qui continue à endeuiller notre sous-région », a-t-il déclaré, rappelant que ces événements rappellent les pages sombres de l’histoire de la région.
Les affrontements ont non seulement causé des pertes humaines, mais ont également exacerbé les déplacements de populations, fragilisé les communautés et menacé le tissu social déjà fragile de la région. Face à cette situation, l’ACEAC appelle à une mobilisation générale pour éviter une catastrophe humanitaire.
Un appel à l’action et à la solidarité
L’ACEAC, dans son message, lance un appel pressant aux dirigeants politiques, tant au niveau régional qu’international, pour qu’ils œuvrent à une résolution de la crise qui privilégie la dignité humaine et le respect des droits des personnes et des peuples. « Nous avons besoin de la solidarité de toutes les organisations et des hommes de bonne volonté pour secourir le peuple en souffrance », insiste Monseigneur Moke.
L’association invite également les populations locales à se unir pour briser le cycle de la haine et de la division. « Nous devons nous souder les coudes pour éviter que le spectre de la violence ne continue à désagréger notre tissu social », souligne le message.
La prière et l’espérance au cœur de la réponse
Dans ce contexte de désespoir, l’ACEAC encourage les communautés chrétiennes à prendre en charge les victimes, les blessés et les déplacés, tout en priant pour que la flamme de la paix ne s’éteigne pas. « Que la Vierge Marie, qui a accompagné son Fils au Temple, nous inspire la force de l’espérance d’une paix durable », conclut le message, faisant référence à la fête catholique de la Présentation de Notre Seigneur au Temple, célébrée le 2 février.
Un message universel de fraternité
Le message de l’ACEAC s’appuie sur un passage de la lettre aux Hébreux (He 2, 14-18), rappelant que tous les êtres humains partagent une condition commune de chair et de sang. « Jésus s’est rendu semblable à ses frères pour les libérer de la peur et de la mort », rappelle Monseigneur Moke, insistant sur la nécessité de la solidarité et de l’amour fraternel en ces temps difficiles.
Une lueur d’espoir dans l’obscurité
Malgré l’horreur des événements, l’ACEAC continue de croire en la possibilité d’une paix durable. L’association appelle à une conjugaison des efforts de toutes les parties prenantes pour trouver une solution régionale qui puisse mettre fin à la violence et construire un avenir meilleur pour les populations des Grands Lacs.
Alors que Goma pleure ses morts et que des milliers de personnes fuient les combats, le message des évêques d’Afrique Centrale résonne comme un appel à l’humanité, à la compassion et à l’action. Dans l’ombre de la guerre, c’est la lumière de l’espérance qu’ils cherchent à rallumer.
Glad NGANGA