Dans un geste qualifié de « stratégique », l’Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) a annoncé ce samedi son retrait de Walikale-centre et de ses environs. Cette décision intervient un mois après la déclaration d’un cessez-le-feu unilatéral par le mouvement rebelle, une initiative présentée comme un gage de bonne foi en faveur des pourparlers de paix.
Par ce repositionnement, l’AFC/M23 entend créer un climat propice à un dialogue constructif autour des causes profondes du conflit qui secoue l’Est de la République démocratique du Congo. Le mouvement rebelle en appelle aux leaders communautaires et à la population pour garantir la protection des civils et de leurs biens durant cette phase de transition, tout en mettant en garde contre toute action hostile des forces gouvernementales qui pourrait compromettre cette dynamique.
La prise sans combats de Walikale-centre, survenue jeudi dernier, coïncidait avec la rencontre à Doha entre le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame. Ce retrait de l’AFC/M23 ouvre ainsi de nouvelles interrogations sur l’évolution du rapport de forces sur le terrain et les perspectives d’un règlement pacifique du conflit dans la région.
Kinshasa assure désormais vouloir une discussion directe avec la rébellion :
« Nous sommes dans une logique de l’évolution du conflit et la RDC, à ce moment précis, a estimé qu’il était plus opportun pour nous et surtout pour nos populations d’engager cette discussion directe avec le M23 si cela aurait pour répercussion une cessation d’hostilités et une cessation de violence contre nos populations civiles », a déclaré la ministre des Affaires étrangères, Madame Wagner.
La Rédaction