Ce lundi 24 mars 2025, lors d’un sommet conjoint, les chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont nommé cinq anciens dirigeants africains en tant que facilitateurs pour résoudre la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Parmi eux figurent Kgalema Motlanthe, ancien président de l’Afrique du Sud, Catherine Samba-Panza, ancienne présidente de la République centrafricaine, et Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie.
Sphynxrdc.com vous présente les parcours de ces personnalités et leurs liens avec la RDC.
Olusegun Obasanjo
Olusegun Obasanjo, né le 5 mars 1937, a été président du Nigeria de 1999 à 2007. Son engagement en RDC remonte à 2008, lorsqu’il a été nommé envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs. À ce titre, il a joué un rôle clé dans les efforts de médiation visant à résoudre les conflits dans l’est de la RDC, notamment en facilitant les négociations entre le gouvernement congolais et les groupes rebelles. Son expérience antérieure en tant que médiateur dans la région renforce sa capacité à contribuer efficacement aux efforts de paix actuels.
Uhuru Kenyatta
Uhuru Kenyatta, né le 26 octobre 1961, a été président du Kenya de 2013 à 2022. Après son mandat présidentiel, il a été désigné facilitateur du processus de paix de Nairobi, soutenu par l’EAC, visant à réunir les groupes armés de l’est de la RDC et le gouvernement congolais pour résoudre les différends ayant conduit au conflit. Malgré des défis et des critiques concernant la lenteur du processus, Kenyatta a défendu cette initiative, affirmant qu’elle offre une voie prometteuse vers une paix durable en RDC. Son rôle continu en tant que médiateur souligne son engagement envers la stabilité régionale et la résolution pacifique des conflits.
Kgalema Motlanthe
Né le 19 juillet 1949 à Johannesburg, Kgalema Motlanthe est un homme politique sud-africain qui a joué un rôle clé dans la transition post-apartheid de son pays. Il a brièvement occupé le poste de président de l’Afrique du Sud du 25 septembre 2008 au 9 mai 2009, succédant à Thabo Mbeki. Par la suite, il a été vice-président sous Jacob Zuma jusqu’en 2014. Bien que son implication directe avec la RDC ne soit pas largement documentée, son expérience en matière de médiation et de leadership en Afrique australe le positionne favorablement pour contribuer aux efforts de paix dans la région des Grands Lacs.
Catherine Samba-Panza
Catherine Samba-Panza, née le 26 juin 1954 à Fort Lamy (aujourd’hui N’Djamena, Tchad), a été présidente de transition de la République centrafricaine de 2014 à 2016. Avant sa présidence, elle a été maire de Bangui, la capitale centrafricaine. Après son mandat présidentiel, elle est restée active dans les domaines de la médiation et de l’observation électorale, notamment en République démocratique du Congo. Elle a également occupé des postes de leadership au sein d’organisations intergouvernementales, tels que présidente de l’Observatoire du leadership féminin panafricain et coprésidente du Réseau de l’Union africaine pour la prévention des conflits et la médiation. Son expérience en matière de transition politique et de médiation sera précieuse pour faciliter le dialogue en RDC.
Sahle-Work Zewde
Sahle-Work Zewde est devenue la première femme présidente de l’Éthiopie en octobre 2018, occupant ce poste jusqu’à sa démission en octobre 2024. Avant sa présidence, elle a eu une carrière diplomatique distinguée, notamment en tant que représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies auprès de l’Union africaine et chef du Bureau des Nations unies auprès de l’Union africaine. Bien que son implication spécifique en RDC ne soit pas largement rapportée, son expertise diplomatique et son engagement en faveur de la paix et des droits des femmes apportent une valeur ajoutée significative aux efforts de médiation dans la région.
La nomination de ces trois personnalités, aux côtés d’Olusegun Obasanjo (Nigeria) et d’Uhuru Kenyatta (Kenya), vise à renforcer les initiatives de paix dans l’est de la RDC. Leur expérience collective en matière de leadership, de médiation et de diplomatie est considérée comme un atout majeur pour faciliter le dialogue entre les parties prenantes et œuvrer en faveur d’une résolution durable du conflit.
Glad NGANGA