Annoncée pour ce lundi 10 février, la reprise des cours dans les zones occupées par le M23 à Goma et Nyiragongo a tourné au fiasco. Malgré la présence des enseignants et des responsables scolaires, les salles de classe sont restées désespérément vides. Les parents, majoritairement inquiets pour la sécurité de leurs enfants, ont refusé de les envoyer à l’école, traduisant une méfiance profonde envers les nouvelles autorités dirigées par Corneille Nangaa.
L’insécurité au cœur des inquiétudes
Les souvenirs des récentes violences restent vivaces. « Le jour-là, nous avons risqué perdre nos enfants qui étaient à l’école. On craint que ça se répète », témoigne un parent sous anonymat. Cette peur généralisée a également paralysé le transport scolaire, avec des bus habituellement dédiés aux élèves restés aux arrêts. Dans les rues, l’absence du traditionnel uniforme bleu et blanc illustrait le rejet de cet appel à la reprise.
Un revers pour l’administration Nangaa
Face à cette situation, l’échec des nouvelles autorités est criant. Leur appel à la normalisation n’a pas suffi à rassurer la population, encore marquée par l’instabilité sécuritaire. Pire encore, certains enseignants, faute d’élèves, ont préféré se réfugier dans des lieux de loisirs, laissant entrevoir un malaise plus profond. Pour espérer une reprise effective des cours, la priorité reste la garantie d’un environnement scolaire sûr et apaisé.
Glad NGANGA