Le général Jules Banza Mwilambe, chef d’état-major général des Forces armées de la RDC (FARDC), a pris une décision rarissime et lourde de sens, l’interdiction à tous les officiers de l’armée de quitter le territoire national jusqu’à nouvel ordre.
Cette mesure de confinement militaire intervient dans un climat de grande tension au sein de l’appareil sécuritaire congolais, alors que plusieurs hauts gradés sont actuellement interpellés ou traduits en justice. En toile de fond : la débâcle militaire de janvier dernier face à l’offensive fulgurante du M23/AFC dans l’est du pays, qui a conduit à la chute stratégique de plusieurs localités clés autour de Goma et Bukavu.
Parmi les figures les plus emblématiques visées, le général Franck Ntumba, chef de la maison militaire du président de la République, a été arrêté le 17 juillet à Kinshasa. Si les autorités n’ont pas encore communiqué les raisons officielles de son arrestation, des sources proches du dossier évoquent des accusations de « lâcheté devant l’ennemi ».
Mais le coup de tonnerre est venu d’encore plus haut : le général d’armée Christian Tshiwewe Songesha, ancien chef d’état-major des FARDC et actuel conseiller militaire du président Félix Tshisekedi, a également été interpellé. Selon une déclaration explosive du secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, le général Tshiwewe serait soupçonné d’avoir planifié l’élimination physique du chef de l’État. Une allégation d’une gravité extrême, qui n’a toutefois pas encore été confirmée par les autorités judiciaires.
Un verrou sur l’armée
En décrétant cette interdiction de sortie, l’état-major semble vouloir éviter toute fuite ou tentative de désertion dans un contexte où la loyauté de certains cadres est remise en cause. Pour plusieurs analystes, cette décision marque un tournant : le pouvoir serre la vis face à ce qu’il considère comme des trahisons internes à un moment critique pour l’intégrité du territoire national.
Une armée sous pression
L’armée congolaise est plus que jamais sous le feu des projecteurs. Déjà affaiblie par des décennies de guerre et d’infiltrations, elle fait face aujourd’hui à l’un des plus grands défis de son histoire récente : restaurer la confiance, l’efficacité, et la cohésion de ses rangs.
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