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Etat de siège : Christophe Mboso mobilise derrière les FARC pour une victoire finale sur les forces du mal

Après la proclamation de l’état de siège le mardi 3 mai par le président de la République, l’heure est maintenant à la mobilisation générale. Et Christophe Mboso, président de la Chambre basse du Parlement a saisi l’occasion de la plénière du jeudi 6 mai, consacrée naturellement à l’examen de la proposition de loi portant organisation et fonctionnement de l’Ordre des géologues en RDC. A cet effet, le speaker de l’Assemblée nationale a prononcé un discours d’indéfectible soutien aux mesures présidentielles portant sur l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. C’est également un soutien aux vaillants éléments FARDC qui se battent jour et nuit sur le front. Mboso en a profité pour appeler le peuple à l’unité derrière les Forces armées de la République démocratique du Congo pour une victoire finale sur 140 groupes de pillards, barbares et criminels qui endeuillent partie Est du pays depuis plus de deux décennies.
Les mesures présidentielles, Christophe Mboso les inscrit dans le cadre légal de la Constitution, spécialement en ses articles 59, 85, 144 et 145. Et après, concertation avec le Premier ministre et les présidents de deux Chambres (Sénat et Assemblée nationale), le Conseil supérieur de la défense entendu dans le souci sauver, notamment 25 millions de Congolais vivant dans la détresse humanitaire. Cette situation d’insécurité a provoqué 5,6 millions de déplacés internes, 940.000 réfugiés dans les pays étrangers ; donnant ainsi au territoire congolais l’image d’un non-Etat, servant de champ de pillage et d’espace non pérenne pour des investissements sécurisés susceptibles de favoriser le développement du pays ainsi que son bien-être
Face à ce péril, a fait savoir le speaker de la Chambre basse du Parlement, le devoir de la représentation nationale est « d’accompagner le chef de l’Etat dans sa lourde mission de restaurer la paix, sauvegarder l’indépendance nationale, l’intégrité du territoire et la souveraineté nationale, mieux de le soutenir et de participer à cette prise de conscience collective que nous puissions redevenir maitre de notre destin et de notre espace menacé par une disparition ainsi digne ».
Légalité des mesures présidentielles
Il a par ailleurs rassuré les élus nationaux de la constitutionalité et la légalité des mesures présidentielles.
A en croire M. Mboso, la représentation nationale reviendra sur cette question sur pied de l’article 144, alinéa 5 de la Constitution et de l’article 23.29 et 30 du règlement intérieur dans les 30 jours pour décider de la prolongation éventuelle du régime d’état de siège.


« Nous devons, par ailleurs, saisir cette opportunité pour nous pencher d’urgence sur le projet de loi portant modalité d’application d’état d’urgence et de siège, projet qui a été déposé par le gouvernement et inscrit dans le calendrier de la présente session comme arriéré législatif », a-t-il poursuivi le speaker sur un ton véritablement nationaliste.
S’adressant aux forces armées appelées à rétablir la paix dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, Chritophe Mboso a parlé d’acte de foi et de confiance du chef de l’Etat à l’endroit de notre outil régalien qui est les Forces armées de la République démocratique du Congo.
Il les a appelés à inscrire leurs actions sur la droite ligne de leurs illustres prédécesseurs « qui se sont distingués sur ce même front opérationnel
».

Les députés nationaux déterminés à soutenir les Fardc


« Nous pensons particulièrement au général Léonard Mulumba Nyunyu wa Kadima, sauveur de Bukavu en 1867, le général Félix Budza Mabe Nkumu, général Lucien Bauma Kabamba, général Mamadou Mustafa Ndala. Et comment ne pas penser aux frères d’arme, tous ces officiers, sous-officiers et soldats anonymes qui se sont sacrifiés pour que vive la RDC », a martelé Mboso qui a par ailleurs appelé la communauté internationale et tous les partenaires multi et bilatéraux, à l’appui, la solidarité et la compréhension tout au long de cette épreuve dure difficile.
« Dans un élan patriotique et dans la prière, le peuple doit rester mobilisé autour du président de la République, chef de l’Etat, derrière notre armée nous devons nous réunir pour mettre définitivement hors d’état de nuire cette horde de bandits, de pillards et leurs commanditaires supposés ou avérés. Voilà pourquoi nous en appelons à une trêve au sein de la classe politique pendant cette période de mobilisation nationale pour la reconquête de notre souveraineté et notre dignité », a-t-il conclu son appel pathétique.
Consensus autour de la gestion des commissions
Dans la seconde partie de son adresse, le président Mboso a annoncé le consensus obtenu par son bureau autour de la gestion des commissions parlementaires ; et cela, après concertation avec les présidents des groupes parlementaires, notamment proches de l’opposition.
Après concertations fructueuses au sein de la majorité parlementaire, il a été convenu dans un climat cordial et d’entente mutuelle de confier à l’opposition la présidence du Comité des sages, et des commissions permanentes Aménagement du territoire, Infrastructures et NTIC ; Suivi et évaluation de l’exécution des lois, résolutions et recommandations et des politiques publique ; Droits de l’Homme.
Un tableau de répartition des postes au sein des bureaux de ces commissions sera présenté à la prochaine réunion, a annoncé M. Mboso
S’agissant de la « proposition de loi sur l’Ordre des géologues », l’auteur du projet, le député national Gary Sakata, en a présenté l’économie générale avant qu’un débat fort enrichissant et des propositions soient avancées pour en enrichissement.
Somme toute la proposition a été déclarée recevable par la Plénière et envoyée à la commission PAJ pour toilettage et examen approfondi.

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