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État de siège : Ce que pense un prêtre originaire de Béni-Butembo

Prêtre et Missionnaire, l’auteur de cette intervention , originaire de Béni-Butembo, a préféré garder l’anonymat au vue de la situation sécuritaire précaire dans cette région sous état de siège.

Les routes de desserte qui alimentent Butembo sont devenues « infréquentables » par suite des embuscades presque quotidiennes qui s’y font, occasionnant mort d’hommes, pillages, destruction méchante des marchandises, kidnamming des personnes. À ne considérer que cette semaines qui touche à sa fin, pas moins de 30 morts, avec véhicules incendiés et personnes enlevées. Sur les routes Kyondo-Karuruma ; Beni-Butembo ; Eringeti Beni … A cela, il faut ajouter toutes les tracasseries de taxes illégales par des groupes armés et par les FARDC.

Quelle qualification conviendrait-il de donner à cela ?
Il faut y ajouter l’inaction de l’état de siège : où est la différence avec les jours d’avant, où les opérations de grande envergure annoncées par le Chef d’État – reconnaissons-le, sont un échec total ?
Nous sommes à près de 90 jours depuis l’état de siège, aucune opération significative n’a été notée sur le plan militaire. Que dire, quand on sait que l’état de siège dure 30 jours, selon la constitution. En cela, je ne dis rien de nouveau. Chacun peut donner sa lecture de la situation.

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