Les consommateurs de Kin-marché, une grande enseigne commerciale de la capitale, sont en colère. Les promesses de fidélité par l’octroi de points après achat se transforment en désillusion totale. Plusieurs clients se plaignent de voir leurs points mystérieusement disparaître un ou deux jours seulement après avoir été crédités. Une pratique opaque qui soulève des interrogations : où sont passés ces points ?
“Quand on demande pourquoi nos points disparaissent, on nous parle d’un délai de six mois, mais c’est faux ! Et même si c’était vrai, nos points disparaissent bien avant ce délai,” confie une cliente excédée.
Un flou total dans la gestion des réclamations
Face à ce problème, les consommateurs sont confrontés à un mur d’incompréhension. Les gérants locaux, visiblement dépassés, se retranchent derrière des justifications incohérentes. Pire encore, tenter d’interpeller les responsables se révèle une épreuve frustrante. La barrière linguistique avec des dirigeants ne maîtrisant ni le français, ni le lingala, mais un anglais approximatif aggrave la situation et laisse les clients dans une impasse.
Cette situation pose une question brûlante : comment une chaîne commerciale de cette envergure peut-elle ignorer aussi ouvertement les droits des consommateurs dans une ville comme Kinshasa ?
Des bonbons à la place de la monnaie : une autre tricherie banalisée
Comme si cela ne suffisait pas, une autre pratique douteuse alimente le mécontentement. Au lieu de rendre la monnaie exacte, les caissiers distribuent des bonbons en guise de “compensation”. Une habitude qui, bien que répandue dans plusieurs commerces, est ici institutionnalisée.
“C’est insultant. Les bonbons, je n’en veux pas ! Je veux ma monnaie,” tonne un autre client.
La mendicité des agents de sécurité et du personnel d’accompagnement
Par ailleurs, les clients dénoncent également une forme de mendicité flagrante de la part des agents de sécurité et des employés chargés d’accompagner les acheteurs. À la sortie, il n’est pas rare que ces derniers sollicitent des pourboires, ajoutant à l’exaspération générale.
“On nous demande sans cesse quelque chose à la sortie. C’est devenu gênant et insupportable,” témoigne un habitué de l’enseigne.
Un laisser-aller aux conséquences graves
La passivité des autorités face à ces pratiques soulève l’indignation. Où sont les régulateurs censés protéger les consommateurs ? Ce laisser-aller flagrant met en lumière un manque criant de contrôle et de transparence dans le secteur commercial.
Appel à l’action
Il est temps que les consommateurs, les associations et les autorités locales se mobilisent pour exiger des explications claires et la mise en place de mécanismes de contrôle efficaces. Le respect des droits des consommateurs n’est pas une option, mais une obligation.
Glad NGANGA