Élections du Bureau définitif du Sénat : De report en report, la chambre haute à l’arrêt

Le suspense autour de l’élection du Bureau définitif du Sénat se poursuit. Initialement prévue pour ce vendredi, la campagne a été reportée sine die, suscitant interrogations et frustrations.

Le premier secrétaire du Bureau provisoire, le sénateur Ivan Kazadi, a justifié ce report par des «problèmes techniques et sécuritaires». Cette décision intervient deux jours après des incidents violents survenus au Palais du Peuple lors du dépôt de la candidature d’Idrissa Mangala, candidat soutenu par l’UDPS/Tshisekedi à la présidence du Sénat.

Des affrontements entre deux camps de militants de l’UDPS ont causé d’importants dégâts matériels, mettant en lumière les tensions qui règnent au sein même du parti présidentiel.

« Consécutivement à des problèmes d’ordre sécuritaire et logistique, la séance plénière de ce vendredi 09 août 2024, consacrée à l’audition des messages de campagne des candidats aux différents postes du Bureau définitif du Sénat est reportée à une date ultérieure», a annoncé le communiqué du Sénat, promettant la publication d’un nouveau calendrier réaménagé.

Malgré ces complications, 19 candidatures ont été retenues pour les 7 postes du perchoir, après le rejet d’une seule candidature au poste de Questeur. L’élection et l’installation du bureau définitif du Sénat marqueront la fin de la session extraordinaire inaugurale, conformément à la Constitution.

Ce report, qui s’ajoute à une série de retards, suscite des inquiétudes quant à la capacité du Sénat à assumer pleinement son rôle et à répondre aux attentes de la population. Les observateurs s’interrogent sur les véritables raisons de ce report, et craignent que les tensions politiques ne viennent entraver le bon fonctionnement de la chambre haute du Parlement.

L’annonce d’un nouveau calendrier est attendue avec impatience, mais les incertitudes persistent. Le report de l’élection du Bureau définitif du Sénat met en lumière les défis auxquels la République démocratique du Congo est confrontée et la complexité du paysage politique.

Glad NGANGA