Diversion  rwandaise : l’armée loyaliste accusée faussement d’avoir violé le cessez-le-feu à Kibumba

Les FARDC au front

Des accrochages  survenus mercredi à Kibumba, groupement sous contrôle de la Force régionale, ont été faussement attribués à l’armée loyaliste  par le M23/RDF, a-t-on  appris dans un communiqué des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) parvenu le même jour à l’ACP.

« Les Forces armées de la République démocratique du Congo rejettent, avec véhémence, les accusations non fondées par l’ennemi M23/RDF selon lesquelles, elles auraient violé  le cessez-le-feu à Kibumba (… ), un jeu de pyromane sapeur-pompier orchestré de toutes pièces par ceux-là qui ne veulent pas s’inscrire dans la volonté des Chefs d’Etat des Etats d’Afrique de l’Est »

, note le communiqué signé par le  porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le Lt-Colonel Guillaume Ndjike. Selon le document, « ces prétendus accrochages qui seraient survenus  au mont Nyindu, dans le groupement de Kibumba et qui auraient opposé la jeunesse de ce milieu communément appelé les « Wazalendo » au M23/RDF, n’engagent en rien les FARDC ».

Une fois informée, poursuit le communiqué, « l’armée loyaliste s’est employée à rechercher les auteurs », avant d’interpeller 59 personnes de ce groupe qui détenaient avec eux, 4 armes de type AK-47, des machettes, des lances et des couteauxLe texte conclut en annonçant que « les FARDC demeurent dans la posture de l’observance stricte du cessez-le-feu, au regard du processus en cours ».

Le Rwanda habitué à la violation du cessez-le-feu

Le 19 mars 2023, les FARDC avaient dénoncé, dans un communiqué, la violation du cessez-le-feu par les terroristes du M23/RDF, à travers les attaques de six de leurs positions dans le territoire de Masisi.

« Il s’agit, encore une fois, d’une énième violation du cessez-le-feu par le M23/RDF, en dépit de plusieurs appels y relatifs lancés par les différentes organisations sous-régionales et internationales »,

avait souligné le communiqué signé le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike.  Il s’agissait des localités de Mpati, Kabaya, Nyabibwe, Kadirisha, Rubare et Nyamimanzu. A Mubambiro, la veille du cessez-le-feu programmé,  le 6 mars, les terroristes du M23/RDF avaient largué  des obus, tuant trois personnes et causant sept blessés parmi la population civile, à quelques kilomètres de la cité de Sake, dans le territoire de Masisi.

Ils avaient, en plus, tiré plusieurs bombes au mortier 120 mm sur la cité de Sake, dont deux orientées vers la base de la MONUSCO abritant, d’ailleurs, deux cantonnements du contingent burundais  y déployés, dans le cadre de l’East african community regional Force (EAC/RF).

ACP

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