DGI: Barnabé Muakadi boycotte les ordonnances du chef de l’état et occasionne la mort des plusieurs cadres

De gauche à droite : DG Barnabé Muakadi et le défunt Richard Politasi

L’arrivée à la tête de la Direction Générale des Impôts (DGI) de Barnabé Muakadi Muamba avait suscité beaucoup d’espoir parmi les cadres et agents de cette régie financière. Cependant, quelques temps après, plus d’un de leurs est, désagréablement, surpris par son indifférence notoire aux ordonnances du chef de l’état réhabilitant certains cadres: » Jamais une ordonnance d’un chef d’état n’a été boycottée comme c’est le cas à la DGI », commentent certains d’entre eux. Pour les travailleurs de la DGI, il est inconcevable qu’un fils maison puisse traiter de cette manière ses anciens collègues de service surtout quand on sait que c’est pour soulager la famille après la mort de l’un des proches du chef de l’état, le feu Me Théthé Kabue, que ce dernier, un cousin, a eu ce poste. Que ce soit lui qui occasion, désormais, des morts relève de la mauvaise foi.

Un cadre meurt abandonné et non réhabilité

Richard Politasi, ancien cadre à la Direction Générale des Impôts, a été porté en terre ce mardi 10 janvier 2023. Décédé le 29 décembre 2022, il avait longtemps souffert sans avoir les moyens de vaincre la maladie. Simplement parce que malgré la réhabilitation dont il bénéficiait depuis juillet 2022, son employeur refusait de le réintégrer et lui payer ses droits perdus depuis 2010 à la suite d’une mesure irrégulière de mise à la retraite. Politasi est ainsi le 105ème cadre de cette catégorie à mourir sur les 254 qui doivent être réintégrés.
Au total, c’est plus de 600 cadres des régies financières (DGI, DGRAD et DGDA) qui avaient été réhabilités à la suite de l’ordonnance n° 22/083 du juillet 2022. Cette ordonnance modifiait et complétait les ordonnances n° 09/072 du 31 juillet 2009 et n° 10/006 du 2 janvier 2010 qui portaient, notamment, mise à la retraite, promotion et révocation des cadres et agents des régies financières. A elle seule, l’ordonnance de 2010 avait révoqué 119 cadres et agents et en mettait à la retraite 2569.
Mais ces ordonnances comportaient des erreurs du fait qu’elles embarquaient plusieurs cadres et agents mis à la retraite anticipative ou révoqués abusivement. 13 ans plus tard, soit en juillet 2022, Le Président Félix Tshisekedi mettait fin à ces injustices avec son ordonnance du 5 juillet. Le chef de l’Etat justifiait cette décision par « le besoin de justice et d’équité tendant à rétablir les agents concernés dans leurs droits et, d’autre part, l’impératif de l’observance du droit à l’égale protection des lois, l’une des composantes du socle de l’Etat de droit ».

Une décision du chef de l’Etat foulée au pieds

Barnabé Muakadi, DG de DGI


Depuis lors, cependant, ces cadres et agents réhabilités peinent à se faire réintégrer dans leurs régies respectives et à recouvrer leurs droits depuis 2009 et 2010. Les responsables de ces régies les font marcher comme s’ils sollicitaient une faveur alors qu’ils sont pleinement dans leurs droits. La situation est plus révoltante à la DGI qui se vantait des communiqués de service de son administration ou du contentieux jamais exécutés.
En clair, les cadres et agents des régies financières attendant depuis juillet 2022 d’être réintégrés dans leurs services respectifs et de toucher leurs salaires impayés depuis leurs révocation ou mise à la retraite anticipative, le tout dans des conditions irrégulières. Las de ne pas pouvoir rentrer dans leurs droits, ils tournent leurs regards vers le chef de l’Etat qui voient ses ordres bafoués par les responsables de la DGRAD, la DGI et la DGDA.
Craignant de mourir comme leurs 105 compagnons d’infortunes, les Mohicans survivants projettent de mener, dès la semaine prochaine, des actions d’envergure dont des plaintes en justice qui pourraient déboucher sur des dommages et intérêts pouvant coûter des centaines de millions au Trésor public. Cela par la faute des responsables des régies financières qui sabotent les décisions du Président de la République.

SN

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