Des villages vidés de leurs habitants à la veille de la rentrée scolaire à Beni

Le gouvernement de l’Union sacrée de la Nation est appelé, le jeudi 23 septembre 2021, à veiller résolument sur l’effectivité de la reprise des enseignements prévue le 4 octobre dans les zones où la situation sécuritaire s’est fortement dégradée.

En territoire de Beni notamment, en province du Nord-Kivu, certaines écoles servent d’abris aux déplacés qui s’échappent aux violences des groupes armés dont les Forces démocratiques alliées (ADF).

Selon le chef de la sous-division de l’EPST /Oïcha, l’école primaire Mwangaza et l’institut Mabalako sont les établissements scolaires qui hébergent des déplacés depuis que les violences des groupes armés ont pris de l’ampleur dans la région de Beni, poussant ainsi des milliers de familles à abandonner leurs habitations.

Comme les années écoulées, les déplacés occupent les salles de classes en partage avec les écoliers qui y apprennent la science. « Les déplacés sont dans les salles de classes. On a déjà une formule pour ça : le matin ils sortent avec leurs bagages et après les cours ils rentrent dans les salles de classe.

Si on les chasse, ils n’ont pas où aller. On est déjà habitué. Si le gouvernement ne songe pas à leur construire un site spécial, nous n’avons pas de choix pour des raisons humanitaires, on est obligé de cohabiter avec eux », a fait savoir la source.

Pendant ce temps, la société civile d’Eringeti est optimiste quant à la rentrée scolaire 2021-2022 dans certains villages jadis vidés de leurs populations. Maliro Zawadi l’a dit après qu’une équipe de l’EPST ait clôturé une mission dans les écoles d’Eringeti et des environs pour les faisabilités de la rentrée scolaire.

Il a affirmé que certaines écoles se sont délocalisées et fonctionnent dans presque le même périmètre, craignant l’insécurité dans leurs anciens milieux de fonctionnement.

La situation s’est dégradée davantage. Avant l’état de siège décrété en début de mai 2021, on pouvait partir de Beni et arriver à Bunia. Pendant l’état de siège, il est devenu extrêmement dangereux d’effectuer le trajet. Le rayon des tueries s’est étendu. Les assaillants sont désormais actifs aussi dans l’Ituri, au nord de Beni, martèle le professeur Nice Mughanda.

Raymond Befonda

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