DECLARATION DE LA CENCO SUR LA SITUATION DES ECOLES DETENANT DE FAUX ARRETES

  1. La Coordination Nationale des Ecoles Catholiques a reçu, le 30 mars 2021, une correspondance du Secrétaire Général à l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) datée du 26 mars 2021, qui lui annonce la désactivation des listes de paie de plus de 600 écoles Conventionnées  Catholiques au motif qu’elles détiennent de faux arrêtés du Ministre de l’EPST.Cette annonce a affecté plus de 6000 enseignants des écoles concernées.
  2. La CENCO apprécie  l’idée  de rétablir  l’ordre dans le secteur  éducatif en mettant fin à  la circulation de faux documents et la création anarchique des écoles et elle est disponible d’offrir son expertise à cette fin.
  3. En ce qui concerne les écoles catholiques répertoriées comme fonctionnant avec des faux arrêtés, nous relevons le fait que plusieurs sont des très anciennes écoles créées depuis la deuxième République voire même depuis l’époque coloniale. A titre illustratif, je citerai :
    Les EP. KABISOKO et KITAMULIKWA dans le Territoire de Ruthsuru (Nord-Kivu) qui sont issues de la scission de l’EP LULENGA de l’époque coloniale, et auxquelles on a donné des faux arrêtés en 1993, il y a donc 28 ans.
     

L’EP. MUNANDJI, dans le Territoire de Kanintshin (Lomami), créée en 1942 à laquelle on a donné un arrêté en 2002 suite au changement de structure.
 

L’EP SIAMINA KIKAKU où a étudié notre coordinateur national, dans le Territoire de Kasongo-Lunda (Kwango), créée avant l’indépendance  mais à laquelle on a donné un arrêté en 2005.
 

Le collège KINIATI, dans le Territoire de Masi-Manimba (Kwilu) créé dans les années 60 auquel on a donné deux arrêtés en 2012 et en 2013 suite au changement de structures dû au développement de l’école.
 

4.Il ne s’agit donc pas des écoles fictives.Elles fonctionnent normalement, en se faisant contrôler par les inspecteurs et par les services du SECOPE chaque année depuis leur création. Elles présentent des élèves aux épreuves de fin de cycle. 
 

  1. L’on perçoit ainsi l’urgence d’un travail de vérification beaucoup plus approfondie qui demande énormément du temps nécessaire afin d’établir les responsabilités de ces faux arrêtés. Tout comme il y a nécessité de régulariser les écoles victimes de ce système  et  de nettoyer  le fichier du personnel.
     
  2. En attendant la finalisation de cet important travail, la CENCO prie les autorités compétentes de sursoir à cette décision de désactiver des listes de paie  les écoles qui remplissent les critères requis de viabilité afin de garantir le droit à l’éducation des élèves et le salaire des enseignants qui y travaillent.
     
  3. Puisse la lumière de la résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ éclairer les uns et les autres afin de garantir la bonne croissance physique, intellectuelle et spirituelle de nos enfants pour la gloire de Dieu.
     

Fait à Kinshasa, le 14 avril 2021.

Abbé Donatien NSHOLE

Secrétaire Général de la CENCO

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