Le Rwanda et la Belgique viennent d’entrer dans une crise diplomatique d’une rare intensité, Ce lundi 17 mars 2025.
Kigali a ,officiellement, annoncé la rupture totale de ses relations avec Bruxelles, accusant la Belgique de tentatives néocoloniales et d’une ingérence hostile dans la région des Grands Lacs. Dans un communiqué au ton cinglant, le ministère rwandais des Affaires étrangères a dénoncé “les manœuvres de la Belgique pour déstabiliser le Rwanda”, ainsi que son rôle historique dans la promotion de l’idéologie extrémiste ayant conduit au génocide de 1994. Les diplomates belges en poste à Kigali ont 48 heures pour quitter le pays.
Une rupture brutale et des accusations lourdes
De son côté, la Belgique, par la voix de son gouvernement, qualifie cette décision de “disproportionnée”, regrettant une attitude qui “prouve que le Rwanda préfère rompre plutôt que dialoguer”.
En guise de réplique, Bruxelles prévoit d’expulser les diplomates rwandais et de dénoncer les accords de coopération entre les deux nations.
Une escalade sur fond de tensions régionales
Cette crise ne surgit pas de nulle part. Depuis plusieurs mois, la Belgique s’est ouverte à une posture plus critique face au rôle du Rwanda dans la crise sécuritaire en République Démocratique du Congo (RDC). Kigali reproche à Bruxelles de soutenir ouvertement Kinshasa dans le conflit qui l’oppose au M23, une rébellion accusée d’être une marionnette du régime de Paul Kagame.
Derrière cette rupture se cache une lutte d’influence géopolitique, où l’Europe, par le biais de la Belgique, tente de peser sur l’avenir de la région, tandis que le Rwanda cherche à imposer sa suprématie au sein de la région. Si cette crise marque un tournant dans les relations entre les deux pays, elle pourrait aussi avoir des répercussions profondes sur la dynamique régionale, notamment sur le conflit en RDC et sur la coopération internationale dans les Grands Lacs.
NGK