Les centrales hydroélectriques de la SNEL SA à Mwadingusha et à Koni, essentielles à l’alimentation énergétique du Haut-Katanga, traversent actuellement une crise sans précédent. L’étiage sévère, exacerbé par le changement climatique, a drastiquement réduit le niveau d’eau du lac de rétention, compromettant le fonctionnement optimal des turbines.
Face à cette situation alarmante, le Directeur de la SNEL pour la région Sud, Jean Marie Mutombo Ngoy, sous la direction du Directeur Général Fabrice Lusinde wa Lusangi, s’est rendu sur place pour constater de visu la gravité de la situation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes à Mwadingusha, la puissance installée est passée de 76,8 mégawatts à un maigre 12 mégawatts ; tandis qu’à Koni, elle est tombée de 37 mégawatts à seulement 4 mégawatts.
L’ingénieur Coco Luzingu Mampuya, chef de division des centrales, explique l’ampleur du phénomène.
« La tête de cascade est à Mwadingusha, d’où provient l’eau qui alimente ensuite Koni. Or, les niveaux sont dramatiquement bas, atteignant 91,22 mètres, une baisse sensible et inquiétante. »
En réponse, des mesures exceptionnelles sont en place pour atténuer l’impact de cette pénurie sur les clients de la SNEL.
« Nous allons resserrer la gestion de l’eau disponible en instaurant des délestages intelligents et temporaires pour que chacun ait accès à l’électricité, dans l’attente des prochaines pluies », a assuré Jean Marie Mutombo.
Pour l’instant, à Mwadingusha, une seule machine sur six tourne, et à Koni, une sur trois. En attendant la fin des travaux de réhabilitation et une saison des pluies favorable, la SNEL SA appelle ses abonnés à la patience et à la compréhension face à un défi de taille qui illustre la vulnérabilité de la région face au changement climatique.
Glad NGANGA
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