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Coupe du Monde 2023 : les atouts d’une candidature tripartite  

Coupe du Monde 2023 : les atouts d’une candidature tripartite  

L’Espagne, le Portugal et le Maroc qui ont soumis une candidature commune pour organiser la Coupe du monde de football en 2030, ont de fortes chances de voir leur alliance récompensée.  

D’ailleurs, les chefs des gouvernements espagnol et portugais, Pedro Sanchez et Antonio Costa tout en appréciant l’initiative de la candidature marocaine, avaient affirmé au lendemain de l’annonce royale “de postuler avec leurs pays” que “l’inclusion du Maroc améliorait” leur candidature conjointe. 

Cela se tient parfaitement. Et pour cause au regard des deux autres candidatures annoncées dont l’une est non actée, le trio méditerranéen a de fortes chances pour l’emporter. Si celle du quatuor sud-américain Argentine-Chili-Paraguay-Uruguay a été lue vue et approuvée par l’Instance footballistique mondiale celle en revanche, de l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Grèce reste au niveau du “murmura-t-il » et n’a pas été encore été déposée officiellement auprès de la FIFA.  

Les atouts du trio méditerranéen on peut les trouver dans la géographie et la proximité de ces trois candidats. La Péninsule ibérique n’est séparée du Royaume du Maroc que par un détroit de 14 kilomètres celui de Gibraltar en l’occurrence. De plus et c’est là qu’est l’atout majeur, cette candidature conjointe représente deux Continents l’Europe et l’Afrique. C’est dire le soutien conséquent de pays qui seront tout acquis à cette cause. D’ailleurs les trois pays n’ont rien à envier aux autres candidatures quant à l’organisation de cet évènement grandiose.  

D’autant plus, que pour cette édition 2030 tout comme celle à venir de 2026 on aura droit à la participation de 48 sélections pour disputer le Graal ultime du football mondial d’une durée de plus de cinq semaines et un total de 104 matches, soit 40 de plus que pour un tournoi à 32 comme dernièrement à Qatar. 

Les équipes nationales seront, scindées en cela en 12 groupes de 4 équipes, on aura droit à la participation de 48 équipes qui se disputeront le Saint-Graal ultime du football des sélections. Elles seront scindées en 12 groupes de 4 équipes, les 2 meilleures de chaque groupe et les 8 meilleures troisièmes se verront qualifiées pour les seizièmes de finale.  

Aussi, vu ainsi, il sera de plus en plus difficile pour un pays d’organiser à lui seul un tel évènement et de répondre pleinement au desideratum de la Fifa.  La Coupe du monde 2026, qui aura lieu aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada, a retenu seize stades et villes (11 aux USA, trois au Mexique et deux au Canada).  

Sur le papier, le dossier tripartite Espagne-Maroc- Portugal est alléchant à plus d’un titre. Les trois pays sont très proches géographiquement, facilement accessibles et très bien dotés en infrastructures nécessaires à l’organisation d’un tel évènement. Celle en hôtels de par un statut de destinations touristiques n’est en tout cas, plus à refaire.  Quant aux réseaux de transports et de communication ils sont des plus efficaces et modernes, de même pour les systèmes de santé performants qui ne sont pas en reste. 

Pour ce qui est des stades aux normes FIFA (40 000 places minimum), ni le Maroc avec ceux d’Agadir, Fès, Marrakech, Tanger, Rabat, Casablanca… ni l’Espagne, avec trois enceintes à Séville, deux à Madrid et Barcelone, et d’autres à Valence, Bilbao… ni le Portugal (deux à Lisbonne, une à Porto), n’ont rien à envier à leurs concurrents américains du Nord ou à l’Arabie saoudite, la Grèce et l’Egypte.  

D’autant plus que ces derniers pour avoir opté la fois dernière pour les USA, Canada et Mexique aux dépens du Maroc, devraient en payer le prix de leur scélératesse aujourd’hui. Cela dit, le Maroc ne peut qu’apporter un plus à la candidature tripartite, avec la promesse d’une grande majorité des voix africaines. En effet, grâce à sa diplomatie sportive, le Royaume a procédé à la signature de 45 partenariats avec des fédérations subsahariennes, donc pratiquement de tout un Continent. 

Les autres atouts du trio méditerranéen en comparaison avec la candidature sud-américaine semblent plus conséquents en raison de beaucoup de facteurs et principalement ceux géographiques. Les quatre pays ont des territoires immenses et donc des voyages longs et coûteux pour les supporters, le tout à une période de l’année (juin-juillet) où les températures, sont froides à cause de l’hiver dans le pôle Sud. De plus, une coupe du Monde en Amérique du Sud à cheval avec celle de l’Amérique du Nord, signifie pour une seconde fois consécutive des horaires peu compatibles pour les téléspectateurs européens, africains et asiatiques. 

Mais qu’on se le dise, le choix de ceux qui organiseront la Coupe du Monde 2030 se joue dans les coulisses et quand on a deux Continents presqu’acquis entièrement à votre cause, forcément que cela présage du bon. Toujours est-il que le verdict sera connu au cours de l’année 2024… Qui vivra verra !

Hespress

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