Conseil des Ministres : La communication du chef de l’État en deux points

Lors du dernier Conseil des ministres, le Président de la République, Félix Tshisekedi, a recentré son intervention sur deux sujets majeurs : l’amélioration de la circulation routière à Kinshasa et le respect des droits fondamentaux, suite à l’interpellation controversée de l’acteur politique Delly Sesanga.

Résorber les embouteillages dans la capitale

Face à l’épineux problème des embouteillages à Kinshasa, le chef de l’État a exprimé son insatisfaction quant à l’efficacité des mesures déjà mises en œuvre. Lors d’une descente sur le terrain le 14 novembre 2024, il a constaté des dysfonctionnements persistants, notamment sur l’axe Kintambo-Magasin jusqu’au Rond-point Socimat, où la circulation reste chaotique.

Pour y remédier, le Président a appelé à une stricte application des règles du Code de la route, accompagnée de sanctions équitables et dissuasives, indépendamment du statut social des contrevenants. Il a également insisté sur l’amélioration des conditions de travail des agents de la circulation : primes, équipements adaptés et rotations de vacations.

Le Président a demandé le rappel des policiers affectés à la sécurité privée de particuliers, sauf en cas d’affectation aux institutions publiques ou personnalités hautement placées, afin de renforcer les équipes sur le terrain. Enfin, il a exhorté les ministères compétents et le gouvernorat de Kinshasa à intensifier les actions pour décongestionner les axes routiers, tout en veillant à éviter tout abus ou dérapage dans l’application des mesures.

L’affaire Delly Sesanga : un rappel au respect des droits fondamentaux

La seconde intervention du chef de l’État a porté sur l’arrestation brutale de Delly Sesanga, diffusée dans une vidéo virale sur les réseaux sociaux. L’homme politique avait été interpellé lors d’une activité de sensibilisation contre une éventuelle révision constitutionnelle.

Tout en réaffirmant l’importance de respecter l’article 23 de la Constitution, garantissant la liberté d’expression, le Président a fermement condamné la violence exercée par des policiers lors de cette interpellation. Il a instruit le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur à prendre des mesures préventives pour encadrer les manifestations publiques et éviter de telles bavures à l’avenir.

Glad NGANGA 

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