L’organisation du concert « Solidarité Congo, soutien aux enfants victimes du conflit à l’Est du Congo », prévu le 7 avril 2025, suscite une vive indignation au sein de la communauté rwandaise de France. Cette date, hautement symbolique, marque la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsi au Rwanda, reconnue par l’ONU et commémorée officiellement en France conformément au Décret n° 2019-435 du 13 mai 2019.
Ce choix de date est d’autant plus controversé que l’événement met en tête d’affiche l’artiste GIMS, dont certaines déclarations passées, notamment dans un documentaire diffusé sur Netflix, sont jugées incitatrices à la haine contre les Tutsi. Il y déclarait notamment, mimant un tir au fusil : « Ce n’est pas avec un jus d’orange qu’on arrête la haine d’un Tutsi ». Pour la communauté rwandaise de France, programmer un tel concert à cette date ne peut être un hasard et constitue une offense à la mémoire des victimes du génocide.
Dans une lettre adressée à Madame la Maire, les représentants de la communauté rwandaise sollicitent le report de l’événement à une autre date, afin de permettre un recueillement digne et d’éviter toute tension ou trouble à l’ordre public. Ils rappellent également les mises en garde de la Conseillère spéciale des Nations Unies pour la prévention du génocide sur la montée des discours de haine liés au conflit dans l’Est du Congo. Comptant sur la solidarité des autorités françaises, ils espèrent une réponse favorable à leur requête dans le respect du devoir de mémoire.
NGK