
La Vice-Première Ministre, Ministre de l’Environnement et Développement
Durable a présenté au Conseil des ministres le Rapport sur la participation de la République
Démocratique du Congo à la 26ème Conférence des parties à la Convention Cadre
des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP 26) tenue à Glasgow, en
Grande Bretagne du 31 octobre au 13 novembre 2021.
Elle a par ailleurs faire part au conseil des ministres les efforts qui doivent être fournis pour la solution à la crise
climatique, notre pays a réclamé plus d’actions et moins de promesses. Dit-elle.
Durant ces assises, le Chef de l’Etat a présenté la République Démocratique du
Congo comme « Pays Solution » à la crise climatique et a annoncé les
engagements climatiques forts pris dans notre Contribution Déterminée à
l’échelle Nationale de réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins
21% d’ici 2030.
En ce qui concerne les principales positions défendues, la Vice-Première
Ministre a indiqué ce qui suit :
- Pour la finance climatique, la République Démocratique du Congo a
réclamé une juste et équitable compensation pour les services
écosystèmiques rendus par ses forêts, ses tourbières, ainsi que ses autres Par ailleurs, la République Démocratique du Congo a officiellement exprimé sa
disponibilité à abriter les travaux préparatoires de la COP27, en partenariat avec
l’Égypte qui est le pays organisateur.
Aucune objection n’a été enregistrée à ce jour. Le projet relatif à l’organisation
de la PRECOP27 en République Démocratique du Congo sera présenté dans les
prochains jours au Conseil des Ministres pour examen et adoption.
Notre pays a soutenu le fait que pour garder vivant l’objectif de 1.5 degré
Celsius, les ambitions de réduction des émissions de gaz à effet de serre
des pays pollueurs devraient être revues à la hausse ; - Pour l’opérationnalisation de l’Article 6 de l’Accord de Paris, la RDC a
prôné notamment la mise en place des règles équitables sur le prix du
carbone, tant celui des pays en développement que celui des pays
industrialisés ; - Concernant les pertes et dommages associées au changement climatique,
le principe de « responsabilités communes mais différentiées des États »
et celui du « pollueur-payeur » sont engagés. Notre pays a invité les
pollueurs à faire preuve de plus d’engagements dans ce domaine ; - En matière d’adaptation, la RDC a invité les pays développés à honorer
leurs engagements tels que stipulés dans l’Accord de Paris, d’allouer 100
milliards de dollars pour l’action climatique dans les pays en
développement.
Quant aux retombées financières, la Vice-Première Ministre a rappelé ce qui
suit : - Un financement de 1,5 milliard de dollars des Etats-Unis d’Amérique
pour appuyer la protection des forêts et des tourbières dans le bassin du
Congo.
Il s’accompagne d’une incitation d’investissements privés américains pour
appuyer la vision de la RDC « Pays Solution » en bilatéral ou de manière
collective et la mise en place d’un Groupe de travail RDC-USA composé
de dix (10) Experts dont cinq (5) pour chacun des deux pays ; - Un financement de 500 millions de dollars américains issu du second
Partenariat RDC – Central African Forest Initiative (CAFI) signé entre
notre Chef de l’Etat et le Premier Ministre britannique, pour les cinq
prochaines années ; - L’engagement pris par la Belgique d’augmenter sa contribution dans
l’agriculture résiliente avec notamment 200 millions d’Euros pour lutter
contre la déforestation dans le Bassin du Congo et 12 millions d’Euros
en faveur de notre pays dans le cadre du Partenariat CAFI ; mais aussi
une coopération bilatérale autour du changement climatique à mettre en
place d’ici 2023 ; - L’appui annoncé de la Grande Bretagne pour développer des
partenariats bilatéraux avec la RDC en faveur de la lutte contre le
changement climatique. Des financements additionnels spéciaux en
faveur des peuples autochtones sont également promis.
William Tambwe