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Politique

CHRONIQUE DE CLBB : Trouver le 18e Canard – Une leçon de sagesse pour la RDC

 

L’histoire du 18e canard est bien plus qu’une jolie fable mathématique. Elle est une leçon de gouvernance, de négociation, de créativité dans la résolution des conflits – et surtout, un puissant rappel que ce que nous percevons comme une impasse n’est souvent qu’un problème mal posé, pour reprendre les mots d’Albert Einstein. Cette histoire fait écho de manière frappante à la situation actuelle de la République Démocratique du Congo.

 

Le testament et les héritiers : une allégorie de la RDC

#ALBERT_EINSTEIN disait :

« UN PROBLÈME SANS SOLUTION EST UN PROBLÈME MAL POSÉ. »

Un père a laissé 17 canards comme actifs pour ses trois fils.

Lorsque le Père est décédé, ses fils ont ouvert le testament.

 

Le testament du père a déclaré que le fils aîné devrait obtenir la moitié des 17 canards,

 

Le 2e Fils devrait recevoir 1/3 des 17 canards,

 

Le plus jeune fils devrait recevoir 1 / 9e des 17 canards

 

Comme il n’est pas possible de diviser 17 par 2 ou 17 par 3 ou 17 par 9, les fils ont commencé à se battre entre eux.

 

Alors, ils ont décidé d’aller voir un homme sage qui vivait dans une grotte pour obtenir des conseils.

 

Le sage a patiemment écouté les enfants et après avoir réfléchi au dilemme, a apporté son propre canard et l’a ajouté au 17. Cela a augmenté le total à 18 canards.

 

Maintenant, il a commencé à exécuté le testament du père décédé.

 

La moitié de 18 = 9.

Il a donc donné 9 canards au fils aîné.

 

1/3 sur 18 = 6.

Il a donc donné 6 canards

au 2e fils.

 

Et, 1 / 9e de 18 = 2.

Alors il a donné 2 canards

au fils cadet.

 

L’addiction des parts donne ceci :

9 + 6 + 2 = 17

Il reste donc 1 canard

que le sage a repris.

 

MORALITÉ : Il y a TOUJOURS une solution (malgré les défis).

L’attitude de négociation et de résolution du problème est de trouver le 18e canard, c’est-à-dire le terrain d’entente.

Une fois qu’une personne est en mesure de trouver un terrain d’entente, le problème est résolu.

C’est parfois difficile, mais une solution sera trouvée.

Cependant, pour parvenir à une solution, la première étape consiste à croire qu’il existe une solution. Si nous pensons qu’il n’en existe pas, nous ne pourrons en trouver aucune!

SEULES NOS LIMITES SONT LA SOURCE DE NOS ENNUIES.

Le père qui laisse un héritage complexe à ses fils symbolise bien nos générations passées de dirigeants, qui ont légué au peuple congolais une nation pleine de ressources – 17 « canards » pour ainsi dire – mais dont la distribution, l’exploitation, et la gestion sont devenues sources de conflits. Le fils aîné, le deuxième, le cadet : ce sont les provinces, les communautés, les élites, la base populaire… chacun revendique sa part, selon un testament souvent flou, biaisé ou inadapté aux réalités.

 

Mais 17 canards ne se divisent pas en deux, en trois, ou en neuf. Voilà pourquoi le pays est embourbé dans des querelles incessantes : conflits ethniques, tensions politiques, accaparement des ressources, frustrations régionales, marginalisation de certaines zones, etc. Le problème est mal posé dès le départ : on cherche à appliquer des solutions rigides à une réalité qui exige souplesse, créativité et sagesse.

 

Le sage et son 18e canard : la voie que la RDC doit emprunter

 

Le sage qui ajoute un 18e canard ne fait pas de miracle. Il ajoute une variable extérieure, un levier, un moyen de négociation pour permettre une distribution juste. Il ne s’agit pas d’un don en soi, mais d’un catalyseur. En RDC, nous avons cruellement besoin de ce 18e canard.

 

Ce « 18e canard », c’est peut-être :

 

Une réforme électorale crédible qui restaure la confiance dans le processus démocratique ;

 

Une nouvelle approche dans la gestion du fédéralisme et des ressources naturelles ;

 

Une élite qui cesse de piller pour enfin construire ;

 

Un dialogue national franc, sans agenda caché, pour remettre les provinces au centre du développement ;

 

Ou même une révolution des mentalités pour que le peuple ne continue pas à voter contre ses intérêts.

 

 

Il ne s’agit pas forcément de plus de moyens, mais de mieux penser les moyens que nous avons déjà. Le Congo n’est pas pauvre. Le Congo est mal géré, mal pensé, mal divisé – et donc mal posé.

 

L’urgence d’un terrain d’entente

 

À l’image des trois fils, les différentes forces de la RDC doivent cesser de se battre pour un héritage qu’elles ne peuvent diviser seules. L’intervention du sage est un appel à sortir du cadre, à faire preuve de hauteur, à ajouter un élément nouveau dans l’équation pour qu’enfin, chacun reparte avec ce qui lui revient – sans que la nation y perde.

 

Dans une époque où tout semble bloqué, il est vital de se rappeler que la solution existe. Elle n’est ni dans la fuite en avant, ni dans l’immobilisme, encore moins dans la répétition des erreurs passées. Elle est dans la réinvention de nos schémas de pensée. Le 18e canard existe. Encore faut-il vouloir le chercher.

 

Conclusion

 

La RDC est à l’image de cette famille qui se déchire autour d’un héritage mal distribué. Ce n’est pas l’héritage le problème, c’est la méthode. Le Congo a besoin de sages, de bâtisseurs de consensus, de personnes capables d’ajouter ce qu’il faut pour que tout le monde y trouve son compte. C’est ainsi que l’on sortira du cycle de crises récurrentes. La foi en la solution est le premier pas vers sa construction.

 

À nous de trouver – et d’incarner – le 18e canard.

 

CLBB

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